(Envoyé spécial à Jo’burg)

– En plus du basket, la Ligue américaine de basket (Nba) œuvre activement dans le volet social. Et cela depuis des années. La tradition a été respectée jeudi dernier avec la visite d’un township, dans la banlieue de Johan­nesburg, la capitale sud-africaine. Et cela, en marge de la seconde édition de la Nba Africa Game.
Un projet entamé il y a plus de 10 ans qui réjouit Kathy Behrens, présente des opérations sociales et du programme des joueurs de la Nba. «On ne peut pas tout faire, mais on essaie chaque année de faire quelque chose», dira-t-elle.
Pendant plus de deux heures, joueurs, coaches, dirigeants, volontaires ont donné de leur énergie et de leur temps pour la construction d’une dizaine de maisons. Une démarche appréciée à sa juste mesure par les populations de ce bidonville comprenant près de 400 âmes pour seulement 8 quartiers, tous très heureux de recevoir et discuter, le temps d’un après-midi, avec la famille du basket africain et mondial. Des moments très forts et riches en émotion où l’inégalité laisse place au social. Le temps s’arrête pour eux afin de vivre des moments qui resteront à jamais gravés dans un coin de la mémoire. Pour ces privilégiés, le moment est simplement unique avec ces «apprentis spéciaux», d’un autre statut et loin d’être ordinaires, venus de très loin pour aider dans la construction de leurs toits.
Car en plus d’aider dans la faisabilité, ils mettent la main à la pâte, en passant du plus jeune basketteur à la légende de la Nba, l’Ambassadeur Dikembe Mutombo de la Rd Congo. On n’hésite pas à mettre la main dans le ciment, pendre une brique, la truelle dans une autre main, pour finir un mur.
Peu importe, l’essentiel est ailleurs. La joie des gamins et de ces pères de famille vaut plus que tout. «J’apprécie beaucoup. Cela fait plus de 26 ans que je participe à des habitats humanitaires avec la Nba. C’est la deuxième fois qu’on emmène beaucoup de joueurs ici en Afrique du Sud. Cela montre ce que représente la Nba. Nous ne sommes pas là seulement en train de faire de l’argent, nous avons aussi le souci de notre communauté», souligne Dikem­be Mutombo, ancienne gloire de la Nba, transformé en maçon le temps de quelques heures.
Au nom des riverains, Vinay Choonai, le Consul du thownship a tenu à remercier la Nba. «Il y a la pauvreté ici, la faim. Les gens n’ont pas de travail. On essaie quand même de s’aider mutuellement pour offrir à notre communauté une meilleure vie», dira-t-il, en espérant d’autres actions de la Nba Cares, dans les années à venir.
Au-delà de la localité de Lenasia, Nba Cares va effectuer plusieurs visites dans d’autres localités de la capitale sud-africaine, à travers des orphelinats, des centres éducatifs ou encore tout ce qui touche à la santé.