«Pour avoir enfreint les règles de bonne gouvernance, règles fondamentales et incontournables, et malgré les multiples rappels à l’ordre du Conseil d’administration, M. Bouna Manel Fall a été démis de ses fonctions de directeur-gérant le 10 février 2017 par décision du Conseil d’administration. La notification lui a été servie le 13 février 2017 » lit-on dans un communiqué de la Sodav reçu au journal Le Quotidien. Le document renseigne que Monsieur Aly Bathily, actuel secrétaire général de la Sodav, assure l’intérim et  «que la nouvelle société tient à rester une maison de verre qu’elle ne s’interdira aucune décision allant dans le sens de la conformité aux principes de la bonne gouvernance ».
«La Société sénégalaise du droit d’auteur et des droits voisins (Sodav) est le fruit de la volonté des ayants droit qui ont élu en toute souveraineté un Conseil de 36 membres pour relever le triple défi de l’efficacité, de la transparence et de l’équité», mentionne également le communiqué qui précise que, conscient des grandes attentes de la communauté ar­tistique toutes les dispositions ont été prises pour un parfait déroulement du travail dont les prochaines répartitions prévues pour début Mars». Il faut souligner qu’en plus de ce communiqué le Conseil d’administration de la Sodav a fait parvenir à la presse la «notification de révocation pour fautes lourdes» de M. Bouna Manel Fall. Dans cette correspondance, le Conseil qui a pris acte d’une réponse suite à une demande d’explication adressé à M. Fall, constate avec regret : « Le refus obstiné de fournir des explications claires sur les sommes perçues indûment, sans l’aval du Conseil d’administration et en dépit de ses mises en garde successives ; l’absence de tout signe d’amendement sur les fautes lourdes de gestion commises en l’espace de 3 mois; le ton peu courtois au Conseil ; l’attitude d’insubordination à l’égard du Conseil et l’attitude de défiance envers sa volonté d’exercer un contrôle sur la gestion ; la persistance du refus de reconnaître l’autorité du Conseil; la volonté manifeste de réduire les inquiétudes légitimes du Conseil en une querelle personnalisée entre la Pca et M. Fall».
Pour toutes ces raisons évoquées, le Conseil l’a donc révoqué de sa fonction de directeur-gérant de la Sodav avec «effet immédiat», précise la correspondance en date du 10 février dernier. Cette même lettre interdit Bouna Manel Fall tout accès aux locaux de la Sodav «sans autorisation préalable de Madame la Pca».
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