La France, victorieuse de la Belgique mardi soir (1-0), attendait de savoir qui serait son adversaire dimanche, en finale du Mondial, à Moscou. Les Bleus sont désormais fixés : c’est la Croatie qu’ils devront battre pour soulever la Coupe du monde. Les partenaires de Luka Modric se sont en effet imposés au bout du suspense face à l’Angleterre mercredi, au Stade Loujniki (2-1, après prolongations). En plein rêve, le Madrilène et les siens, qui sortent de trois matchs disputés en 120 minutes ou plus, attendent ce rendez-vous avec impatience.

Modric : «La France, notre adversaire le plus compliqué»
«France ? Un rival très compliqué nous attend en finale, je crois qu’ils sont plus forts que l’Angleterre. Je crois que c’est notre adversaire le plus compliqué depuis le début du Mondial», a confié Modric en zone mixte à l’issue de la rencontre, lui qui connaît bien Raphaël Varane pour l’avoir côtoyé au quotidien à Valdebebas.
Ivan Rakitic, coéquipier de Samuel Umtiti au Fc Barcelone, lui aussi se méfie des Bleus. «La France est une équipe très forte, mais la finale est un match spécial, nous allons tout donner sur le terrain. Nous ne voulons pas que ça s’arrête, j’espère que dimanche sera un grand jour», a lancé le Blaugrana.

Le rêve de Perisic, l’annonce de Mandzukic
Le sélectionneur Zlatko Dalic s’attend aussi à un match de haute volée face aux hommes de Didier Deschamps. «C’est une équipe de grande qualité, avec de grands joueurs. Nous allons savourer et nous concentrer sur la France immédiatement, car un match difficile nous attend. J’ai beaucoup de respect pour eux, je crois que tout le monde prendra du plaisir devant ce match. (…) Nous serons prêts. Nous n’avons pas le droit de nous cacher derrière ce jour de récupération en moins. Nous allons jouer la finale comme si c’était le premier match du tournoi», a-t-il prévenu.
Evidemment, il est revenu sur la demi-finale de 1998, au Stade de France, remportée par les Bleus de Lilian Thuram (2-1), auteur d’un doublé cette année-là. Sans esprit de revanche. «J’étais en France en 1998, où j’ai vu trois matchs dans les tribunes. (…) Ce match a un sens», a-t-il raconté.
Ivan Perisic, formé au Fc Sochaux, n’en pense sans doute pas moins. «J’ai joué deux ans et demi en France, j’ai appris la langue. Même si je n’étais pas en équipe première à Sochaux, j’ai de bons souvenirs, que je garderai toujours en tête. Personne n’est plus heureux que moi de pouvoir jouer la France en finale», a-t-il assuré avant de poursuivre. «J’ai parlé avec ma mère avant le match, et avant le tournoi, elle m’avait annoncé qu’il y aurait un France-Croatie en finale, le rêve est devenu réalité», a-t-il savouré. Ereinté en fin de match, le héros Mario Manduzkic, auteur du but de la qualification, s’est lui contenté d’exploser de joie et d’annoncer la couleur. «On aime jouer au football, nous nous sommes battus comme des lions ce soir (mercredi) et ce sera la même chose en finale», a-t-il lâché, malgré la fatigue. Les Bleus sont prévenus.
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