A chaque grande cause mondiale, sa mobilisation de stars ! Après le Live aid contre le Sida ou le We are the world contre la famine en Afrique dans les années 1980, Lady Gaga, Beyonce, Paul McCartney, Elton John, Taylor Swift et les Rolling Stones et de nombreuses personnalités ont participé durant plus de huit heures, dans la nuit de samedi à dimanche, à One world : together at home (Un seul monde : ensemble à la maison), un concert virtuel géant pour rendre hommage aux soignants.

Cet événement, organisé par Lady Gaga, l’Organisation mondiale de la santé et l’Association Global citizen, a été diffusé par de nombreuses chaînes de télévision partout dans le monde et sur les réseaux sociaux. A l’initiative de ce concert caritatif virtuel géant, la maman de Lady Gaga, Cynthia Germanotta, également ambassadrice auprès de l’Oms, et le docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’Oms. «Un évènement pour raconter et célébrer les hommes et femmes en première ligne, le personnel soignant et leurs actes de gentillesse», a indiqué Lady Gaga lors de la conférence de presse début avril.
En deux semaines, Lady Gaga a réussi à fédérer les nombreux artistes qui se sont relayés pour des chansons, sketchs et témoignages afin de lever des fonds pour les travailleurs de la santé en première ligne face à la pandémie de coronavirus et l’Orga ni sation mondiale de la santé. «C’est vraiment une lettre d’amour à vous tous à travers le monde, et je l’espère un rappel de la bonté que l’on constate ac tuellement», a ajouté en amont du show la chanteuse qui a interprété Smile de Nat King Cole.
L’organisation Global citizen a exhorté les donateurs et les gouvernements à soutenir l’Oms dans sa réponse au coronavirus qui a causé la mort de plus de 160 mille personnes dans le monde. «La musique nous donne l’occasion de nous accorder une pause et de réfléchir pour nous unir en une seule et même humanité», a déclaré à l’Afp le Pdg de Global citizen, Hugh Evans. Quelque 21 milliards de francs Cfa ont été récoltés pour le Fonds de recherche du Covid-19 de l’Oms, au moment où le Président Donald Trump a coupé les subventions américaines à l’organisation.

Le trio d’animateurs Jimmy Fallon, Jimmy Kimmel et Stephen Colbert
La fête a commencé par six heures de spectacle, visible en streaming sur internet, suivi d’un concert de deux heures, à partir de 2h du matin (heure de Paris), retransmis sur les grandes chaînes américaines et présenté par le trio d’animateurs des principaux latenight shows : Jimmy Fallon, Jimmy Kimmel et Stephen Colbert. A l’affiche, les plus grandes stars de la planète, en direct depuis leur domicile, dont Billie Eilish, Elton John, Jennifer Lopez, Céline Dion, Paul McCartney ou encore Stevie Wonder.
La soirée a été ponctuée par de nombreuses vidéos montrant les applaudissements du personnel soignant au-travers le monde ou des actes de bonté à l’égard des personnes isolées et fragiles. Jimmy Fallon et les Roots ont chanté Safety dance pour rendre hommage aux travailleurs de la santé. You can’t always get what you want (Vous ne pouvez pas toujours obtenir ce que vous voulez), ont entonné les quatre membres des Rolling Stones. Un titre qui résonne tristement en France avec la pénurie de maté
riels dans les hôpitaux. Dans une vidéo où chacun apparaissant sur un écran divisé en quatre, la chanson a commencé par Mick Jagger qui chantait et jouait de la guitare acoustique. Il a été rejoint par Keith Richards, également à la guitare acoustique, puis par Ronnie Wood, à la guitare électrique, et enfin par Charlie Watts, improvisant une batterie avec des objets du quotidien, Mick Jagger a lancé un baiser à la caméra à la fin.

Le titre emblématique de Lizzo
L’ex-Première dame américaine, Michelle Obama, a aussi fait une apparition tout comme l’animatrice vedette Oprah Winfrey. Beyonce n’a pas chanté, mais elle a délivré un message dans lequel elle souligne la disproportion du taux de mortalité du coronavirus au sein de la communauté afroaméricaine. La chanteuse afroaméricaine Lizzo a fait une reprise sobre de l’emblème du mouvement des droits civiques aux Etats-Unis, A Change is gonna come, sorti par Sam Cooke en 1964. Taylor Swift a opté quant à elle pour une sobre interprétation au piano de Soon you’ll get better.
Tout comme Paul McCartney qui a dédié son interprétation de Lady Madonna des Beatles à sa mère qui était infirmière pendant la Seconde guerre mondiale. Stevie Wonder a profité de l’occasion pour rendre hommage à une autre légende de la soul, Bill Withers, mort à 81 ans le 30 mars dernier, en reprenant son titre Lean on me, avant de jouer un de ses titres Love’s in need of love. «Durant cette période difficile, on doit pouvoir compter les uns sur les autres», a-t-il souligné avec émotion.