Le maire de Mermoz-Sacré Cœur est jugé aujourd’hui en audience spéciale. Un procès qui intervient au moment où Bamba Fall et Cie sont envoyés en prison pour le saccage de la Maison du parti.
Un janvier judiciaire pour les rebelles du Parti socialiste. Après Bamba Fall et Cie, accusés d’être les auteurs de la casse du 5 mars 2016, et envoyés en prison, c’est au tour de Barthélémy Dias de répondre de ce qu’on a qualifié de Far-West, en décembre 2011, qui avait occasionné la mort de Ndiaga Diouf. Le procès du maire de Mermoz-Sacré Cœur devant le Tribunal correctionnel s’ouvre, en effet, aujourd’hui, et en audience spéciale, après que ses avocats avaient demandé ce report pour «mieux s’imprégner» du dossier. Il se trouve que d’autres robes noires s’étaient joints à Mes Aïssata Tall Sall, El hadji Diouf et autres. Me El hadji Amadou Sall s’est lui constitué à l’ouverture de ce procès, le 1er décembre dernier, pour défendre les intérêts de son «frère» du Parti démocratique sénégalais, Abdoulaye Faye, cité comme témoin dans cette affaire. Une première date a été retenue le 19 décembre dernier, mais Me Aïssata Tall Sall qui devrait s’absenter du pays pendant cette période a proposé celle du 25 janvier qui a été retenue. La défense, qui est convaincue que cette affaire est «plus politique que judiciaire», compte sur les déclarations de soutien de hauts responsables politiques du pouvoir et de ses alliés à l’époque. «Je ne parlerais pas de mascarade politique. Depuis hier, j’appelle au calme dans cette affaire. C’est un dossier qui mérite d’être traité avec toute la dignité qui sied par les professionnels de la justice que nous sommes», tempère-t-elle au premier jour. Avant d’ajouter : «On peut penser qu’il y a des relents politiques et nous allons le démontrer.» C’est que la défense voit dans l’accélération de ce dossier un «prolongement» de la crise au sein du Ps et une «mise à mort politique» de Barthélémy Dias, proche du camp de Khalifa Sall. Elle n’entend pas de toute façon laisser son client répondre seul de ces affrontements entre nervis du Pds et le maire de Mermoz-Sacré Cœur et ses hommes. C’est pourquoi, des citations ont été envoyées à «tous les commanditaires» de cette affaire.
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