L’Association internationale des maires francophones (Aimf) est un machin. Elle sert exclusivement de vitrine à des villes comme Paris. Le 44ème Congrès de l’Aimf, qui vient de se dérouler à Lausanne sans une invitation adressée à Thiès, est une insulte de plus à la mémoire du Père fondateur de la Francophonie.

En effet, il est important de rappeler que Thiès a une histoire riche et prestigieuse dans la Franco-phonie, notamment en étant la ville dont le regretté Léopold Sédar Senghor, Père fondateur de la Francophonie, a été le premier maire. Il est clair que les positions de Thiès dérangent. Certains n’arrivent pas à accepter que le monde vit une nouvelle ère de dignité des villes et des peuples. Malheureusement, loin de s’adapter à ces nouvelles exigences démocratiques et universelles, l’Aimf continue de fonctionner avec une culture néocoloniale de domination, présupposant des villes de première classe et des villes de seconde classe. Je tiens à rappeler que toutes les villes du monde sont d’égale dignité. Le temps est donc venu de repenser l’Aimf. Sinon, la Ville de Thiès n’hésitera pas à quitter l’organisation. Je reste déterminé à défendre les intérêts de Thiès et à œuvrer pour son rayonnement. Je ne resterai pas silencieux devant une telle injustice et je continuerai à me battre pour que la voix de Thiès soit entendue et respectée. Je lance un appel à toutes les villes qui ne se reconnaissent pas dans le fonctionnement actuel de l’Aimf à faire face à ces multiples forfaitures.
Babacar DIOP
Maire de la Ville de Thiès