Lamine Ba, Secrétaire général national adjoint chargé des cadres du Parti démocratique sénégalais (Pds), estime qu’il n’y a pas un parti politique plus solide que celui fondé par le Président Abdoulaye Wade. Invité du «Jury du Dimanche» sur I-radio, M. Ba fonde son avis sur son vécu et ce que le parti a subi ces dernières années. A ce propos, il explique cela par «son parcours, sa doctrine, son offre politique, également sa capacité de résilience pendant les 11 années passées dans l’opposition sénégalaise». «Je rappelle que la première ambition du Président Macky Sall, c’était de réduire l’opposition à sa plus simple expression, particulièrement le Pds», souligne M. Ba. D’après ce responsable des cadres du Pds, le Président Sall «s’est acharné sur ce parti».

A en croire Lamine Ba, «suite à la perte du pouvoir, il a utilisé la carotte pour priver le parti de ses ressources humaines de qualité, de ses cadres».

Poursuivant ses explications, il renseigne que tout a été fait pour «disloquer» et «réduire» le Pds «à sa plus simple expression». Malheureusement, fait-il savoir, «les 11 années passées dans l’opposition nous ont permis de prouver la solidité de notre appareil, de prouver la pertinence de la vision politique qui a été portée par notre leader, le Président Abdoulaye Wade».

Toutefois, malgré tous ces coups, Lamine Ba soutient qu’aujourd’hui, le Pds est «le parti le plus attractif». Et d’assurer : «Parce que nous avons réussi, malgré les difficultés, malgré les brimades, malgré le harcèlement du pouvoir en place, qui a utilisé l’appareil d’Etat, les moyens de l’Etat, la puissance publique contre nous. Nous avons réussi à nous repositionner sur l’échiquier politique national, à nous intéresser à la vitalité de notre parti en procédant au renouvellement de nos structures, à la vente des cartes ; ce qu’aucun parti au Sénégal n’a encore fait à ce jour.»

Assurances pour la candidature de Karim
En outre, parlant de Karim Wade, candidat du Pds à la prochaine Présidentielle, qui se trouve toujours à Doha, Lamine Ba estime qu’il ne croit pas «qu’il y ait une candidature plus crédible que celle de Karim Wade». Et de soutenir : «Il est victime du système. Il a été contraint de vivre au Qatar. Nous nous sommes battus sur la base des moyens républicains et ça nous a même valu notre non-participation à l’élection présidentielle de 2019. Nous avons continué, et Macky Sall et son gouvernement ont compris qu’il fallait discuter, et c’est ce qui a valu la participation du Pds au dernier dialogue national.» Et le responsable du Pds d’ajouter : «Aujourd’hui, il n’y a plus de contrainte et nous prenons la situation avec philosophie. Nous nous focalisons sur ce que nous voulons proposer aux Sénégalais et ce que nous sommes à même de réaliser une fois que la confiance des Sénégalais nous sera accordée.»

Lors de cette émission sur I-radio, Lamine Ba a profité de ‘pour répondre à ceux qui ne croient pas à la candidature de Wade-fils. Il déclare : «(…) Que les gens disent «candidat fantoche» ou «candidat WhatsApp», c’est leur liberté, mais nous, au Pds, nous travaillons en étroite collaboration et nous faisons focus sur notre projet. Maintenant, ce que les gens doivent comprendre, c’est que Karim Wade a un avantage que les autres n’ont pas. Son avantage, c’est que sa candidature repose sur l’unicité et l’homogénéité d’un parti politique, d’un appareil conquérant, le Pds.» «Karim Wade sera là. Maintenant, quand est-ce qu’il sera là ? Cela peut être problématique», explique Lamine Ba.

Analysant la situation, Lamine Ba pense que «les Sénégalais sont impatients qu’il rentre, parce qu’il y a dans leur subconscient une sorte d’espoir, d’espérance envers lui». Cela, explique-t-il, est dû au fait que «les Sénégalais souffrent». «Les Sénégalais connaissent toutes sortes de problèmes. Les Sénégalais ont un dégoût par rapport aux allures que la politique a prises. Maintenant il n’est pas là, le parti se donne les moyens pour qu’il rentre. Il a pris pleine conscience que son retour est une responsabilité, une question d’honneur, parce qu’il y a des Sénégalais qui l’attendent. Je précise qu’en ce moment, on ne raisonne pas en termes de plan B», a tenu à préciser le Secrétaire général de la Fédération nationale des cadres libéraux (Fncl).
Par Dieynaba KANE – dkane@lequotidien.sn