Le ministre français des Finances Bruno Le Maire a lancé hier à Dakar Choose Africa, une initiative française qui vise à accélérer la croissance des Petites et moyennes entreprises (Pme) et des start-up africaines.
Un nouveau visage de partenariat économique entre l’Afrique et la France est né. Le gouvernement français, en collaboration avec l’Agence française de développement (Afd), a officiellement lancé hier Choose Africa (Terme anglais signifiant, Choisir l’Afrique. Ndrl). Une initiative visant à accélérer la croissance des Petites et moyennes entreprises (Pme) et des start-up africaines. «Choose africa va permettre aux Pme et aux start-up de se développer beaucoup plus rapidement au service de la croissance des emplois partout en Afrique», a expliqué le ministre français des Finances, Bruno Le Maire, qui a effectué une visite de 24h au Sénégal.
M. Le Maire a ainsi justifié le choix de Dakar pour lancer cette initiative : «Le Sénégal est le visage de l’Afrique qui réussit et je pense que le continent africain a besoin d’exemples comme le Sénégal.» Il a ajouté : «Le Sénégal a défini une stratégie économique de développement qui a, aujourd’hui, donné des résultats. Ce qui lui a permis d’avoir un taux de croissance de plus de 6% depuis plusieurs années et d’avoir des perspectives économiques solides.» A l’en croire, en économie, seuls les choix à long terme permettent, «d’atteindre notre unique objectif à savoir améliorer la vie quotidienne de nos concitoyens».
L’argentier français a profité de sa tribune pour dire que 2,5 milliards d’euros seront dédiés aux Pme africaines d’ici 2022, et que 10 000 entreprises africaines pourront ainsi être accompagnées au cours de cette période.
L’Afrique est confrontée à des défis démographiques considérables, si l’on en croit Bruno Le Maire. «Il y a plus de 150 millions de jeunes qu’il va falloir insérer dans le marché de l’emploi d’ici à 2050. Ce sont les start-up et les Pme fortes qui peuvent permettre de les relever», estime-t-il. Venu présider la rencontre, son homologue sénégalais, Amadou Ba, a soutenu que l’accès au financement est le véritable problème auquel sont confrontées les Petites et moyennes entreprises africaines. «En Afrique, seule une Pme sur 5 accède aux crédits bancaires. Ces absences d’appui financier limitent leur marge de manœuvre pour saisir les opportunités offertes par la montée en puissance de la classe moyenne», a déclaré le ministre de l’Economie, des finances et du plan. C’est dans ce contexte, a-t-il ajouté, «que le président de la République Macky Sall a lancé en 2017, la Délégation à l’entrepreneuriat rapide (Der), avec des dotations exceptionnelles de 30 milliards de francs Cfa. Cela a profité à 183 mille bénéficiaires».
Bruno Le Maire a par ailleurs répondu à ceux qui dénoncent la présence massive des entreprises françaises au Sénégal. «J’entends parfois des critiques sur les grands groupes français. Je considère qu’ils participent au développement du Sénégal, qu’ils créaient de la prospérité pour les Sénégalais et leur permettent de franchir aussi des étapes importantes. Mais je crois plus que tout en matière économique, aux Pme.»
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