La sérigraphie est introduite depuis hier dans les produits des Manufactures sénégalaises des arts décoratifs de Thiès (Msad), après le tapis de sol, de prière, le tissage de logotypes et de nouveaux métiers d’art tels que le batik et la céramique. C’est dans le cadre de la diversification de ses produits pour renforcer la créativité et l’image de l’entreprise. «Nous avons lancé l’atelier de sérigraphie parce qu’il faisait partie intégrante des différentes activités prévues dans le décret qui a créé les Msad», renseigne Aloyse Ndam Diouf, directeur des Msad. En effet, explique-t-il, «la Manufacture nationale de tapisserie (Mnt) a été inaugurée le 4 décembre 1966 par le Président Léopold Sédar Senghor et son homologue Modibo Keïta du Mali. En 1973, dans l’optique d’aller vers la diversification des activités de la Mnt qui fabriquait uniquement au niveau des ateliers la tapisserie, une loi créant les Msad a été votée à l’Assemblée nationale». C’est parce que, fait-il remarquer, «l’Etat du Sénégal s’est rendu compte que les manufactures ont gagné en notoriété parce que tout simplement les tapisseries réalisées ici ont beaucoup contribué au rayonnement artistique et diplomatique du Sénégal. Il a donc pensé renforcer la structure dans une optique de diversification. Et depuis, nous y travaillons». Déjà, renseigne le patron des Msad, «entre 2015 et 2017, des jeunes ont été formés dans une optique de diversification avec trois disciplines artistiques : La céramique d’art, l’impression sur tissu et la tapisserie. Lesquels jeunes sont venus renforcer les effectifs qui étaient là avant». Il pense que le nouvel atelier va davantage «renforcer l’image des Msad qui constituent un pôle de développement industriel et créatif, mais aussi il permettra à la structure de mieux émerger avec le renforcement de ses activités».
En outre, le patron des Msad, Aloyse Ndam Diouf, a été interpellé sur l’impact de la pandémie du Covid-19 dans les activités de l’entreprise culturelle. Il dit : «Nous étions obligés de disposer les agents en deux équipes qui se relayaient tous les deux jours dans la semaine. Donc au niveau de la production il y a eu des effets, de même qu’au niveau de la vente des produits. Nous avons également suspendu les visites. Tout cela a fait qu’il y a eu des impacts au niveau des Msad.» Mais, rassure-t-il, «nous avons pu assurer les salaires à 100% et aussi nous avons des résultats de recettes, parce que nous avons tissé des tapisseries». Et de penser : «Nous pourrons nous en sortir.»