Dans le souci de relancer l’économie à travers l’agriculture, l’Office national de formation professionnelle (Onfp) a mis en place le programme «Sen vacances agricoles». Une initiative que le préfet du département de Diourbel appréciera à sa juste valeur en soulignant que cala va contribuer à la résolution du problème de l’emploi des jeunes.
Former une cohorte de 1500 jeunes dans les métiers de l’agriculture, dans le département de Diourbel, tel est le nouveau challenge que l’Office national de la formation professionnelle veut relever à travers son programme «Sen vacances agricoles». Initié dans un contexte du Covid-19, ce programme s’inscrit, d’après le Directeur général de l’Onfp, dans le cadre d’un plan de résilience que sa structure a mis en place pour aider les jeunes et permettre aux populations de se reconvertir, mais également pour régler définitivement certains problèmes auxquels le Sénégal est confronté, notamment l’autosuffisance alimentaire. Souleymane Soumaré explique : «Nous voulons, aujourd’hui, avoir un nouveau type d’agriculteurs et d’entrepreneurs et cela ne peut se faire qu’à travers la formation professionnelle. C’est la raison pour laquelle ce programme de formation, qui a déjà démarré dans le département de Tivaouane, a été mis en place. 1500 apprenants vont être recrutés à travers les différentes communes du département de Diourbel et une organisation sera mise en place pour que le choix se fasse de manière équitable, mais pour qu’on puisse aussi sélectionner les vrais acteurs.» Le Dg de l’Onfp estime qu’il faut faire comprendre aux jeunes l’utilité de l’agriculture et les différents métiers qui sont dans l’agriculture. Mais aussi, poursuit-il, leur faire comprendre qu’un agriculteur peut vivre de cette activité tout en contribuant à l’autosuffisance alimentaire du Sénégal.
A ce propos, considère le préfet de Diourbel, cette initiative est en phase avec les orientations de l’Etat du Sénégal. Ibrahima Fall argumente : «Nous avons un référentiel en matière de développement économique qui est le Plan Sénégal émergent (Pse) avec un horizon temporel de 2035. En principe, toutes les actions de développement doivent être en conformité avec les orientations de ce document de planification. Cette initiative, on pourrait le mettre dans 2 axes du Pse. Le premier, c’est la transformation structurelle de l’économie, le second, c’est le capital humain. Et, là, vous parlez de la formation des jeunes. Donc, cette initiative est au cœur du Pse.» Pour l’autorité administrative, le Covid-19 a eu des impacts sur l’économie et sur la croissance. Ainsi, par rapport à la relance économique, l’agriculture doit occuper une place importante. «Si vous comptez accompagner cette relance en formant les jeunes de notre pays, nous ne pouvons que s’en réjouir. On ne peut pas résoudre le problème de l’emploi des jeunes si on ne règle pas celui de la formation. Pour relancer l’économie, l’agriculture doit être au cœur des priorités», a-t-il ajouté. A l’en croire, la mise en œuvre de cette initiative contribuera non seulement à la relance de l’activité économique, mais également, à la résolution du problème de l’emploi des jeunes. En ce sens, l’autorité administrative a invité les maires à apporter leur contribution d’abord au niveau de la sélection, mais aussi en facilitant l’accès au foncier. «Nous savons pertinemment qu’il y a souvent des conflits et difficultés liés au foncier. Mais, avec l’engagement des maires, ils pourront faciliter la disponibilité des assiettes foncières par rapport à la mise en œuvre du programme», plaide le préfet de Diourbel.
En ce sens, le maire de la commune de Ngohé, Fraçois Fall, assure que l’accès à la terre ne posera pas de problème. «Les terres c’est pour l’agriculture. Si nous avons des jeunes qui sont bien organisés, ils auront leur terre et ce sera au bénéfice des populations», a dit l’édile de cette collectivité territoriale du département de Diourbel.