Le lancement du Festival à Sahel ouvert  (Faso) a eu lieu hier à Dakar, précisément à l’Institut français, en présence des artistes Bonga et Carlou D. Ce festival qui se déroule jusqu’au 25 février à Mboumba, au nord du Sénégal, mobilise de nombreux artistes et acteurs du développement pour un projet hors norme.

Les organisateurs du Faso (Festival à Sahel ouvert) ont donné, lors d’une conférence de presse hier à Dakar, le programme complet de l’évènement, avec la contribution de l’artiste international Bonga, chanteur de la scène africaine, habitué des tubes internationaux, auteur de la chanson Sodade qui rendra célèbre Cesaria Evora – Bonga a en effet passé une partie de sa vie en exil à lutter pour l’indépendance de l’Angola – et Carlou D, artiste sénégalais complet qui est un adepte de la diversité musicale.
Le Faso est un projet unique en Afrique et opportun à tous les artistes qui viennent en Afrique pour se produire sur une grande scène au milieu des dunes de sable et au bord du fleuve. L’initiateur du Faso, Xavier Simonin, annonce que «les artistes qui se produiront sur la scène nationale raviront les yeux et les oreilles des milliers de spectateurs à Mboumba. Mais s’ils sont mobilisés pour cet événement, c’est aussi grâce à leur notoriété pour braquer les projecteurs sur ce coin reculé du Sénégal dont les habitants ont décidé de faire parler d’eux au-delà des frontières».

Un projet de développement par la culture
Les organisateurs du Festival à Sahel ouvert déclarent que le projet est dans sa phase d’appropriation qui comprend formation et sensibilisation des jeunes et mise en place d’infrastructures pour appuyer le lancement de certaines initiatives. Pour répondre à la demande de culture et de spectacle dans la région, générée par le festival depuis 2010, un projet d’infrastructure culturelle sera inauguré le dernier jour du festival.
Après Baba Mal, Youssou Ndour, Ismaïla Lô, Seun Kuti, Daara-J Family et d’autres grands artistes, c’est au tour de Omar Pène, Carlou D, Fulbés Phonics de se produire à Mboumba. Bonga a fait le déplacement depuis l’Angola.

Mboumba, carrefour des cultures pour quelques jours
Les initiateurs du Faso confirment que des artistes et acteurs culturels locaux et du monde entier font également partie de l’aventure. Ils citent : «La danseuse Milagros Jimenez, le batteur Félix Sabal Lecco, le danseur Tamangoh, l’astro-physicienne et violoncelliste Katrien Kolenberg, le chanteur Khalid K, le joueur d’harmonica Xavier Laune.» L’édition 2018 mettra aussi en avant la rencontre entre les cultures urbaines et traditionnelles. Près de 300 artistes se sont produits lors des trois précédentes éditions du festival. 50 mille festivaliers ont assisté aux concerts et activités, 1 000 arbres ont été plantés, 250 poubelles ont été installées et 900 bénévoles dont 600 femmes se sont impliqués dans le projet.
Stagiaire