Le Fonds de financement à la formation professionnelle et technique (3fpt) a mobilisé 41 millions de F Cfa pour la formation et l’insertion de 90 jeunes du département de Vélingara dans les métiers d’élevage et de maraîchage. La cérémonie de lancement a eu lieu jeudi au Centre de formation professionnelle (Cfp), en charge du pilotage du projet.
L’adjoint du préfet du département de Vélingara, Mamadou Lamine Ngom, a procédé jeudi au lancement du Projet de formation et d’insertion (Pfi) des jeunes de ce département de la région de Kolda. Projet qui entre dans les activités du Fonds de financement à la formation professionnelle et technique (3fpt). La cérémonie a eu lieu dans la salle de réunion du Centre de formation professionnelle (Cfp), en charge du pilotage du projet. Le chef de l’Antenne de la zone sud du 3fpt basé à Ziguinchor, Serigne Aliou Seck, qui a fait le déplacement, a indiqué que le Pfi de Vélingara a ciblé les secteurs de l’agriculture et de l’élevage, compte tenu des potentialités de la localité dans ces domaines. Ainsi, 90 jeunes vont dès cette semaine recevoir des formations dans les filières de l’aviculture, de l’embouche bovine et du maraîchage, soit 30 par filière. La formation va durer 2 à 4 mois, selon la filière, et sera accompagnée par un dispositif d’appui à l’insertion. Selon M. Seck, «ce dispositif met les apprenants en relation avec des partenaires locaux comme les communes, l’Ong Agronomes et vétérinaires sans frontières, les services techniques de l’agriculture et de l’élevage, de même que des services de financement publique tels que la Délégation à l’entreprenariat rapide (Der)». En outre, révèle M. Seck, le coût du Pfi est de 41 millions de francs Cfa, incluant les fais pédagogiques, les intrants pour la formation, la construction d’un centre de formation à Kéréwane (commune de Kandia) et l’équipement du centre. Le centre est en phase de finition et va accueillir les apprentissages.
Le maire de la commune de Kandia, Elhadji Malick Dia, au nom des siens, s’est réjoui du choix des filières et de l’ouverture du centre dans sa commune. Il a dit : «Tous ces jeunes sont soit des agriculteurs ou des éleveurs ou les deux. Donc il s’agira juste d’un renforcement de capacités. Je les exhorte au sérieux pour que le projet puisse faire tache d’huile et profiter à d’autres jeunes de la localité et d’ailleurs.»
La directrice du centre de formation professionnelle, Mme Oumy Thiam Sène, a fait le pari qu’à la suite de la formation «des ressources humaines de qualité, compétentes seront jetées dans le marché local de l’emploi». Elle a demandé aux services techniques d’accompagner les jeunes et les maires de se préparer à leur octroyer des terres pour l’exécution du projet.
Pour l’adjoint du préfet, «le projet pourrait, à coup sûr, diminuer le nombre de candidats à l’émigration irrégulière». Et que «la réussite de cette première cohorte va convaincre les jeunes qu’il est possible de naître en Afrique et d’y réussir».
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