La première édition de la Journée internationale de la langue soninké, instaurée par l’Unesco depuis octobre 2023, a été célébrée, mercredi à la Maison de la culture Douta Seck à Dakar, sur le thème : «Le Soninké à l’ère du numérique.»
L’évènement était organisé par l’Association des journalistes, techniciens et animateurs soninké (Ajtas). «Nous voici aujourd’hui réunis pour célébrer cette journée, qui découle d’un processus enclenché depuis tant d’années, fruit de tant d’efforts collectifs et individuels d’acteurs associatifs et d’institutions publiques (…)», a déclaré le Secrétaire général de l’association Wagadu Djiba, Khalilou Sy. Selon lui, il s’agit à travers cette célébration, d’inscrire résolument dans l’agenda culturel du pays, cette date combien «glorieuse» pour tout Soninké.
«Cette date, qui s’inscrit dans le marbre du calendrier international, doit certes être un moment de réjouissance, mais aussi de prospection pour la communauté soninké», a-t-il ajouté. S’exprimant au nom des chefs de village soninké, Samba Diallo a souligné la «très grande» responsabilité qu’ont les parents de perpétuer cette langue de génération en génération.
«Nous encourageons très fortement nos étudiants qui ont déjà pris des initiatives pour la formation des jeunes et des moins jeunes.
Nous voulons qu’ils trouvent ici l’expression de notre profonde gratitude», a-t-il ajouté. Pour le Conseiller technique de la ministre de la Jeunesse, des sports et de la culture, Salif Diédhiou, «la langue soninké devrait être célébrée pour (…) la perpétuer auprès des générations futures». Il a salué une langue «réceptacle d’une grande culture (…)».
A Bokidiawé, plaidoyer pour l’enseignement du soninké dans les écoles primaires
Le président du comité d’organisation de la célébration de la Journée internationale du soninké, Ciré Diaouné, a plaidé, mercredi à Bokidiawé (Nord), pour l’enseignement de cette langue dans les écoles primaires sénégalaises. «Nous lançons un appel aux autorités afin qu’elles introduisent la langue soninké dans les enseignements du cycle primaire», a-t-il dit. M. Diaouné intervenait à la célébration de la Journée internationale de la langue soninké, dans cette commune située dans la région de Matam. Les Soninkés, l’un des groupes ethniques majoritaires de cette partie du pays, ont pris part à cette manifestation. Il était question de culture et d’éducation aussi lors de cette célébration, en présence des notables des communautés soninké et halpulaar, qui cohabitent harmonieusement à Bokidiawé. Les Soninkés vivent surtout à Dembancané, Diawara, Hamady Ounaré et Waoundé, des villages et villes situés dans les régions de Tambacounda (Est) et de Matam.
Aps