Dans la foulée de l’adoption de la loi interprétative, le Sen de l’Apr soutient que «la majorité à l’Assemblée nationale, en une année de pouvoir Pastef, vient de consacrer un nouveau reniement et une énième violation du serment du président de la République». Son constat est clair : «Ce parti, qui a plusieurs fois promis l’abrogation de la loi d’amnistie, vient de voter une loi scélérate dite d’interprétation qui, en réalité, vise à absoudre les commanditaires et les auteurs de délits et crimes, et indexer les Forces de défense de sécurité. En effet, ces dernières, qui ont fait échec au «projet» insurrectionnel, voient leur engagement pour la République désormais criminalisé par des députés godillots otages de hordes de casseurs.» Pour l’Apr, Ousmane Sonko, «conformément à sa volonté d’user de l’arme de la vengeance au détriment de la Justice», poursuit «sa logique implacable de clochardisation des institutions de la République pour assouvir son désir de vengeance et de règlement de comptes». «Cette dangereuse loi dite d’interprétation rouvre les plaies d’une période de troubles, promeut un retour en arrière funeste et consacre une rupture d’égalité entre les citoyens sénégalais. Le parti Pastef souhaite le chaos à l’intérieur des institutions, au risque de provoquer des violences graves sur la base d’un scandaleux tri sélectif entre Sénégalais», enchaîne l’ex-parti au pouvoir qui «réitère son soutien total aux Forces de défense et de sécurité qui, dans leurs missions républicaines, ont constitué le rempart contre l’insurrection et la déstabilisation du Sénégal promues par le parti Pastef». «Nous appelons les Sénégalais à se dresser en boucliers autour des Fds. Nulle tentative de faire payer à nos policiers, gendarmes, militaires et magistrats, leur engagement qui a permis de vaincre l’insurrection, ne doit prospérer», ajoute le Sen de l’Apr.

Il annonce que les parlementaires du Groupe Takku Wallu Senegaal «saisiront, dans les plus brefs délais, le Conseil constitutionnel, afin qu’il déclare cette loi contraire à la Constitution, au regard de son caractère partial, sélectif et contraire au principe d’égalité des citoyens devant la loi».