Nous vivons l’époque de l’information fast-food. A peine sortie, une «info» est consommée et rejetée sans être digérée. Mais elle aura eu le temps de faire des dégâts. C’est ce qui s’est passé hier. Un communiqué ayant l’apparence de l’officiel, fait circuler le bruit d’un supposé blanchiment d’argent, qui impliquerait une personnalité de l’opposition, membre de l’Assemblée nationale. Quand les rédactions s’apprêtent à faire leurs manchettes sur le bruit, un autre communiqué, tout ce qu’il y a d’officiel, avec le cachet des autorités, vient modifier les données, en éliminant le nom du dignitaire impliqué. Mais pour ce dernier et ses proches, le mal est déjà fait. L’art de détruire une réputation, sans donner l’impression de le vouloir.
Par Sucré-Salé