Une entité responsable se doit d’abord et avant tout de protéger le secteur pour lequel elle doit son existence. Depuis un certain temps, nous assistons impuissamment à la mort programmée, excusez-moi !, proclamée je voulais dire, des entreprises qui faisaient jusque-là la fierté des Sénégalais. Le registre devant contenir les sociétés disparues ne dispose plus d’espaces pour accueillir de nouveaux en­trants. Malheureusement ce phénomène est loin d’atteindre son pic, car certaines sont entrées dans un coma si profond qu’elles se retrouvent dans une impossibilité de revenir à une vie normale. Une situation triste hélas puisqu’elle installe la précarité de l’emploi et augmente par ricochet la paupérisation des ménages. En dépit de cet environnement secoué par de fortes turbulences, les telcos arrivent nonobstant cet état de fait à tenir la barre haute. Au rythme où va malheureusement cette frénésie à vouloir à tout prix pomper les ressources, ce secteur finira par y laisser toutes ses plumes. Les entreprises ne doivent en aucun cas servir de vaches à lait, nous nous devons de les préserver pour qu’elles puissent profiter aux générations futures. Il ne faut pas comprendre par là une quelconque immunité ou exonération fiscale, les revenus générés par le secteur doivent retourner aux populations bien sûr. Les actions sociales et humanitaires ne sont jamais suffisantes pour soulager les nécessiteux, elles doivent être récurrentes.
Certains de nos concitoyens s’offusquent des chiffres réalisés par les opérateurs. Il advient de s’interroger sur leur état d’esprit, c’est un péché pour certains de créer des richesses dans ce pays. On dirait que certains sont obsédés par l’idée de procéder à un nivellement par le bas. Les vicissitudes auxquelles la vie nous habitue, montre à bien des égards des disparités. Il y aura toujours des hauts et des bas, des puissants et des moins performants. On n’est pas tous pareils bien qu’évoluant dans un même environnement. En combattant les forts, on enfonce davantage les plus faibles, puisqu’ils ne verront personne pour les tirer vers le haut. On aura alors perdu tout espoir de nous ressaisir et de retrouver un nouvel élan. La sanction doit être une exception, à la limite elle doit revêtir le format d’une jonction encline à anticiper et à corriger d’éventuelles imperfections. Le premier partenaire stratégique des telcos est le régulateur, il intervient pour équilibrer le marché afin que toutes les parties prenantes ne soient pas lésées. Dès lors, la survie du secteur devient son principal sacerdoce en ce sens qu’il est le garant de la stabilité ainsi que la pérennité de cette activité clé de l’économie du pays.
Mafally NDIAYE
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