En finale face à un Bayern Munich plus sûr de son fait, plus expérimenté et certainement plus fort, le PSG de l’international sénégalais Idrissa Gana Guèye est tombé sur un grand Manuel Neuer et s’est incliné sur un but de Kingsley Coman.
Paris a rêvé, mais pour rêver plus grand, il devra encore grandir. Dans une finale avec un seul but, mais au suspense haletant pendant la première heure, le Bayern Munich, décidément très grand d’Europe, s’est adjugé la sixième Ligue des champions de son histoire en dominant le PSG sur la plus petite des marges (1-0). Avec six couronnes, le Bayern égale Liverpool à la troisième place des clubs les plus titrés derrière le Real Madrid (13) et le Milan AC (7). Pour ne rien arranger, le club champion de France a en plus été piégé par un ex. Sur un amour de ballon de Thiago Alcantara vers Joshua Kimmich, le latéral, en deux temps, centrait au millimètre au second poteau sur Kingsley Coman, auteur de son troisième but cette saison en Ligue des champions (0-1, 59e). Jusque-là inspiré, Thilo Kehrer était trop court. Derrière, malgré quelques incursions, le Bayern passait plus proche du 2-0 que Paris du 1-1. Surtout, le PSG de l’international sénégalais Idrissa Gana Guèye, laissé une fois encore sur le banc, tombait sur un immense Manuel Neuer qui dégoûtait encore Marquinhos (70e). En fin de partie, après un bon travail de Kylian Mbappé, puis de Neymar, Eric Maxim Choupo-Moting, entré en jeu alors que Mauro Icardi est resté sur le banc, manquait la déviation décisive (90e+2).
Paris peut avoir des regrets
Paris a-t-il des regrets ? Forcément, il y en a. Mais le PSG est tombé sur plus fort que lui. Oui, on n’oubliera pas les occasions de Neymar (18e) et surtout celle de Kylian Mbappé (45e), mais la maîtrise collective globale a été bavaroise. D’abord étouffés pendant un quart d’heure par un Bayern entreprenant et très haut sur la pelouse, les hommes de Thomas Tuchel parvenaient enfin à sortir et à porter le danger dans le camp munichois. Au point même de faire une meilleure impression – encore que – que le Bayern. Les passes de Leandro Paredes étaient inspirés, Ander Herrera était excellent comme sur cette passe exquise pour un Angel Di Maria qui, du droit, ne cadrait pas (23e), les latéraux tenaient bons. Bref, l’espoir était là. Mais Robert Lewandowski et ce poteau (22e), puis l’arrêt de Keylor Navas sur le même Lewandowski (31e) venaient rappeler que le danger était permanent. Kehrer passait tout proche de la correctionnelle en déséquilibrant Coman (45e) et le début de seconde période était ensuite bien plus calme. Mais on sentait une immense tension. Tension révélée par cet accrochage entre Paredes et Serge Gnabry (52e). Jusqu’au but de Coman qui a comme coupé les jambes de Neymar et consorts. L’entrée de Marco Verratti (62e), sur le banc au coup d’envoi, n’a rien changé. En larmes en fin de rencontre, Neymar a raté sa finale. Trop esseulé à son poste de numéro 9, il n’a pas eu l’influence attendue. Pas mieux pour Mbappé, également décevant. Terrible pour Paris qui se doit désormais de digérer pour mieux repartir. Car même avec cette défaite en finale, les quinze derniers jours d’août doivent leur permettre de continuer à grandir. Pour revenir et gagner cette fois une finale.
Avec francefootball.fr