Mauvaise nouvelle : Aliou Cissé ne conduira pas la troupe nationale qui repart à la conquête d’un second titre continental, ainsi que d’une qualification au prochain Mondial en rêvant de consécration planétaire. Ce que j’en retiens : un grand monsieur, qui sait se tenir dans la vie, de même que sur un terrain de foot et le banc d’entraîneur ; il est celui à qui nous autres, Sénégalais, devons le standing d’épouvantail dans le microcosme si incertain du football mondial.

Il reste à jamais le premier entraîneur à nous ramener le trophée continental le plus coté, celui qui ouvre l’ère du football sénégalais conquérant, sûr de lui, capable de battre le mythique Brésil ; il dope la fierté nationale, après avoir ramené la discipline et le sens de la Patrie dans les rangs des Lions.
Je reste persuadé que le meilleur l’attend. Respect.
Quant à la meute qui réclame sa tête depuis toujours et peut se glorifier de l’avoir enfin obtenue, je me contenterai à son endroit de citer Dumas : «Il y a des services si grands qu’on ne peut les payer que par l’ingratitude.»
Retour à notre faune politicienne.

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Le sort en est jeté, quarante-cinq listes poussent des soupirs en retenant leur souffle dans l’attente d’une validation définitive du juge électoral. Pour l’heure, à la Direction générale des élections, ça épluche les dossiers pendant que les candidats croisent les doigts…
Le scrutin du 17 novembre 2024 aura le mérite de solder les comptes de ces bons messieurs de la politique…
Première nouvelle : Macky Sall est tête de liste de sa coalition, une émanation bancale de la famille libérale avec rien que des estropiés et autres blessés de guerre. L’Apr dépecée, le Pds rachitique, Rewmi fantomatique et Bokk gis-gis soporifique…

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Est-il encore besoin de prouver que la décision de Macky Sall de ne pas se présenter à la dernière Présidentielle ne lui vient pas du fond du cœur ? Cette fausse manœuvre l’excluant du jeu politique, il tente de la rattraper en torpillant le processus électoral, au risque de plonger la République dans un monde d’incertitudes. Il fragilise, par la même occasion, son camp.
C’est de là que vient le pourrissement de ses relations avec Amadou Ba. Le 17 novembre, l’électorat nous dira qui des deux est le plus digne de sa confiance. D’ailleurs, pour donner le la, Amadou Ba claque la porte de l’inter-coalition qui doit les réunir, en plus des enfants de Wade, avec les opposants radicaux sous la houlette de Barthélemy Dias.

Ce sera au moins clair : au sortir des votes, Amadou Ba connaîtra son poids électoral. En clair, les 36% de voix engrangés en mars sont-ils dus à l’aura de Macky Sall ou relèvent-ils de son seul mérite ?
Autres comptes à solder pour Macky Sall, celui avec Ousmane Sonko : jusque-là, le tandem «Diomaye môy Sonko» n’a pas les coudées franches pour gouverner. Il lui manque la majorité parlementaire qui lui attribuera les pleins pouvoirs. Si l’électorat confirme ou infirme le choix du 24 mars 2024, le temps sera alors venu de servir la version du vainqueur à propos des événements sanglants qui jalonnent les années 2021, 2022 et 2023.

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S’il y a un rendez-vous qui s’annonce passionnant, c’est le face-à-face entre les anciens alliés de Yewwi askan wi : ça risque de faire des étincelles -c’est un euphémisme -entre Barthélemy Dias, Moustapha Sy d’un côté, et Ousmane Sonko, de l’autre. Le maire de Dakar, député sortant, doit-il ses titres à Ousmane Sonko alors leader de l’opposition qui se déploie dans tout le Sénégal pour soutenir ses candidats, ou bénéficie-t-il juste de l’héritage de Khalifa Sall ?
La réponse est au fond des urnes. Et pas que…

Le Premier ministre Ousmane Sonko, comme à son habitude, régale… La semaine passée, face à la presse nationale et internationale, il ne cherche pas ses mots pour qualifier le régime de Macky Sall : une bande de faussaires et de Rapetou que son art de maquiller les chiffres dépasse l’entendement.
Le Pmos est si absorbé par le sujet que lorsqu’une consœur de la presse étrangère lui demande quelles sont les mesures de son gouvernement pour soulager les Sénégalais, il refuse de sortir de sa route toute tracée…
Comment un Etat arrive-t-il, douze années durant, à maquiller sa comptabilité au nez et à la barbe de la Cour des comptes, de l’Ige, l’Ofnac, l’Assemblée nationale (pourquoi souriez-vous ?), du Giaba, du Fmi, de la Banque mondiale, l’Afd, l’Usaid, l’Ue, des «journalistes d’investigation» locaux, des opposants irréductibles, de la Société civile ?

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Il n’y a que le Premier ministre, Ousmane Sonko, qui en tient la réponse…
Bien entendu, toutes ces rapines vont coûter la peau des fesses aux contribuables auxquels on annonce des sacrifices. Le Pit, d’ailleurs, fait vite d’expliquer aux Sénégalais que des coupes sombres s’annoncent sur leurs salaires et pensions de retraite. D’autres oiseaux de mauvais augure prédisent même une hausse vertigineuse des prix : eau, électricité, denrées de première nécessité…
Démenti du gouvernement aux yeux desquels la manipulation électoraliste est un crime intolérable. Comment tomber aussi bas juste pour quelques voix supplémentaires dans les urnes…
Ça va sévir, bien sûr…

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Ça commence déjà à défiler devant les enquêteurs. Cette semaine, ce sont Cheikh Yérim Seck et Bougane Guèye Dany qui s’y collent, histoire d’ouvrir la file des gibiers de potence insolents qui oseraient mal penser du régime actuel…
Non, mais !
Après le 17 novembre, il devrait y avoir une majorité assez forte pour revenir sur la loi d’amnistie et poursuivre tous ceux qui ont les mains tâchées de sang, ou pataugent dans les biens mal acquis.

Question idiote : une élection sénégalaise sans un fiasco retentissant de Maître Moussa Diop en est-elle vraiment une ? Ça va devenir la coutume…
Après son ratage de la Présidentielle, pour cause de déclarations intempestives, l’ancien patron de Dakar Dem Dikk, cette fois, nous en sort une encore plus rigolote… «L’avocat inscrit au Barreau de Paris» vient de se faire rouler par son mandataire : le bonhomme en question aurait disparu avec les listes de candidats entre le Qg et la Dge.
Le détail qui tue : le fameux Projet -défense de ricaner !- serait le sujet d’un film projeté au Grand Théâtre cette semaine. Je dis ça, je dis rien…

Par Ibou FALL