«Se braquer contre la presse nationale, c’est l’erreur à ne pas commettre pour un entraîneur.» Aliou Cissé semble ignorer ce conseil sage d’un doyen de la presse sénégalaise. Sinon, comment comprendre l’attitude du sélectionneur national qui est en conflit permanent avec les journalistes ?
Créditée d’une forte présence au Mondial en Russie, la presse sénégalaise a été à la limite humiliée par le sélectionneur national sous les yeux du vice-président Abdoulaye Sow, apparemment impuissant aux humeurs et états d’âme de son protégé.
Evidemment, le clou de cette humiliation «planifiée», c’est le bilan du Mondial 2018 que Aliou Cissé a préféré disséquer avec des confrères étrangers, refusant toute sollicitation venant des confrères sénégalais (télé, journaux, radio).
D’ailleurs, même hier matin, avant la conférence de presse, une vidéo circulait où il s’exprimait dans les coulisses du stade de Reims sur ses objectifs à venir. Des confrères français l’ayant accroché sûrement au moment où il supervisait Edouard Mendy.
Mais Aliou Cissé doit savoir que si aujourd’hui son Mondial a été un échec, ce n’est pas à cause de la presse. Est-ce que c’est la faute de la presse quand Aliou Cissé s’est livré à un coaching boiteux contre la Colombie et le Japon ? Est-ce la faute de la presse s’il a débarqué en Russie avec beaucoup plus d’incertitudes que de certitudes, sans une idée précise de son équipe-type ?
Autant d’interrogations qui doivent le ramener à la raison, car comme disait l’autre : «Le pouvoir d’un entraîneur, ce sont ses résultats.» Et puisque Aliou Cissé n’a pas encore sous la main les résultats attendus, il doit faire preuve d’humilité et respecter la presse sénégalaise qui fait son travail et qui continuera de le faire en toute objectivité. A bon entendeur…
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