Ils sont pourtant minoritaires, mais curieusement ils font beaucoup de bruit. Gris Bordeaux et ses quelques partisans continuent de contester la mise en place prochaine d’une Fédération sénégalaise de lutte (Fsl).

Mais curieusement, dans l’argumentaire du «3e Tigre de Fass», c’est toujours la même phrase qui revient : «Nous ne sommes pas prêts pour une Fédération.» Sans pour autant expliquer les vraies raisons de cette impréparation.

Pourtant depuis 2018, l’idée d’un retour à une Fédération de lutte (après l’expérience Abdoulaye Makhtar Diop) fait son chemin. Et contrairement à certains commentaires venant des lutteurs-Vip et même des promoteurs, une Fédération ne ferait que du bien au «sport de chez nous» qui aura droit à plus de compétitions au niveau national, avec une extension de ses programmes pour toute forme de lutte.

L’autre avantage est lié à la nature de la structure fédérale, où on aura droit à des dirigeants élus démocratiquement et non nommés par la tutelle. Ce qui leur garantirait une légitimité et une légalité par rapport à la durée de leur mandat de 4 ans.

Au niveau international, avec une nouvelle Fédération avec un fondement juridique, le Sénégal pourrait fructifier ses partenariats avec d’autres pays qui seront rassurés de traiter avec des dirigeants élus.

Quid des promoteurs ? Con­trairement à leurs préoccupations, rien ne va changer. Ils vont continuer à pouvoir monter des combats au bénéfice des lutteurs et jeunes espoirs.

Il est vrai que le ministère des Sports aurait été plus agressif dans sa communication, afin d’éviter toute cette confusion sous forme de polémique. Mais comme l’a si bien dit le président Thiaka Faye : «Il n’y a aucun sens de contester une Fédération dont le processus de mise en place est déjà lancé.»
Comme quoi, quand le vin est tiré…
Par Hyacinthe DIANDY – hdiandy@lequotidien.sn