L’image avait fait le tour du monde. Très remonté contre son pivot Ramata Daou, en quart de finale de l’Afrobasket 2015, face à l’Egypte, Tapha Ga­ye avait pété les plombs en gi­flant la joueuse d’origine malienne.

Une attitude violente décriée partout et qui avait provoqué un malaise au sein de la Tanière. Pire, le coach des Lionnes avait enfoncé le clou en déclarant : «Je ne suis pas dans une garderie d’enfants.»

L’habitude étant une seconde nature, Tapha Gaye a remis ça hier lors du match contre le Cameroun (80-77). Alors que les Lionnes tenaient le match en fin du troisième quart-temps où elles étaient devant avec 5 points (57-52), le coach s’est emporté inexplicablement en pénétrant sur le parquet pour s’en prendre violemment à Fatou Pouye. Pire, quelques minutes après, en plein match, Tapha Gaye a voulu s’en prendre dans les tribunes à un supporter, avant d’être stoppé par un membre du staff.

Une image qui passe mal pour un entraîneur-éducateur qui a totalement perdu ses nerfs de­vant ses joueuses. Ce qui a d’ail­leurs impacté juste après la prestation des Lionnes qui ont été rejointes à la marque (57-57).

Encore de plates excuses
Face à la presse, le sélectionneur, conscient de la gravité d’une telle attitude, a présenté ses excuses. «Je suis très content d’avoir gagné. Je rends grâce à Dieu. Ensuite, je présente mes excuses à tous les Sénégalais pour ce qui s’est passé. C’était juste un moment de perte de contrôle, je suis désolé. Les faits de match font partie du sport, je suis là pour faire gagner mon équipe. J’étais très énervé parce qu’une consigne n’a pas été respectée. Je suis là pour gagner…», avait-il lâché.

Mais faut noter que Tapha Gaye s’était aussi excusé suite à son altercation avec Ramatou Daou, en 2015, année du dernier sacre du Sénégal. «S’il y a des gens qui ont été choqués par ce geste, je m’en excuse sincèrement parce que moi, je n’ai jamais eu l’intention de frapper ou d’humilier une femme, jamais. Le plus important, cet incident-là, au niveau interne, à la mi-temps, j’ai demandé pardon à la fille, à l’Equipe, à la délégation fédérale…», s’était-il expliqué.

Aujourd’hui, l’homme n’a pas changé. Connu pour son tempérament chaud, celui qui cumule le poste de Dtn avec celui de sélectionneur s’est encore défoulé sur ses joueuses. Une mauvaise image qu’il aurait dû soigner au moment où il vit ses dernières heures sur le banc des Lionnes.
En attendant un autre pétage de plomb, focus sur le Mali.

Par Hyacinthe DIANDY- hdiandy@lequotidien.sn