Le leader de Pastef, Ousmane Sonko, est désavoué par une partie de ces partisans. La campagne de levée de fonds organisée par le parti est «contraire à l’éthique» et «en violation des statuts du parti et soulève l’indignation». Telle est la position du Comité de pilotage de Pastef/Front républicain. En effet, Alioune Raki Sall et Cie disent désapprouver «la campagne unilatérale de collecte de fonds savamment organisée à un moment de pandémie par Monsieur Ousmane Sonko et ses complices qui est anti démocratique et insupportable». Mais aussi, selon eux, «leur conscience leur ordonne de protester contre elle, de s’y opposer et tout mettre en œuvre pour la clôturer». Dans un communiqué, ils considèrent la «prééminence» de l’argent sur les idées dans leur fonctionnement et dénoncent «la poursuite de la campagne indécente de collecte de fonds par un groupe de mythomanes toujours à l’affût de nos épreuves qu’ils utilisent pour alimenter leurs fantasmes hostiles à l’évidence».
Dans une résolution, les frondeurs de Pastef rappellent les dispositions de «l’article 20 qui consacrent le caractère portable et libre de la participation financière, celles de l’article 8 qui frappent d’illégitimité le comité stratégique et celui de pilotage» de M. Ousmane Sonko. Mais également le comité a expliqué que «le financement d’activités politiques par quête, mendicité déguisée, billetterie, levée ou appel de fonds est proscrit». C’est ainsi que Pastef/Front républicain exhorte les Patriotes expatriés à l’unité et à la vigilance face à «des marchands d’illusions» qui sillonnent la diaspora éprouvée pour leur «propre compte». Pour le comité, «le masque est tombé et monsieur Ousmane Sonko apparaît dans sa cupidité troublante».