Une coalition des organisations de la société civile dit s’en tenir à la décision du Comité des droits de l’Homme des Nations unies sur le cas Karim Wade. C’était hier, lors de la conférence de presse sur les observations finales dudit comité, après le passage du Sénégal devant le Comité des droits de l’Homme des Nations unies les 14 et 15 octobre dernier. La Rencontre africaine pour la défense des droits de l’Homme (Raddho) et d’autres organisations ont souligné que le Comité, dans sa décision du 22 octobre 2018, avait dit que la déclaration de culpabilité et de condamnation prononcée contre Karim Wade doit être réexaminée, conformément aux dispositions du paragraphe 5 de l’article 14 du pacte. Le comité avait rappelé à la délégation du Sénégal «la primauté du pacte et son application directe dans l’ordre juridique du Sénégal». Par conséquent, la coalition invite l’Etat partie à «veiller à ce que des violations analogues ne se reproduisent pas à l’avenir». Ces onze organisations de la société civile au total ont expliqué le rapport alternatif qu’elles ont produit lors du passage du Sénégal devant le Comité des droits de l’Homme qui a tenu sa 127e session du 14 octobre au 8 novembre dernier. Senghane Senghor, l’un des envoyés spéciaux des 11 organisations de la société civile à Genève, a indiqué que le Comité a formulé à l’endroit de l’Etat du Sénégal une série de recommandations dont trois sont jugées prioritaires et devraient en conséquence être mises en œuvre dans un délai de 24 mois. Pour ce qui est du limogeage des deux magistrats, en l’occurrence Moustapha Kâ et Samba Seck Ndiaye, M. Senghor estime que ces derniers ont donné une «réponse technique à une question technique».