Des accusations «graves et infondées de corruption, conflits d’intérêts et connexions douteuses». C’est par ces mots que le Conseil constitutionnel a qualifié le souhait du Parti démocratique sénégalais (Pds) de mettre sur pied une commission d’enquête parlementaire «aux fins de clarifier les conditions dans lesquelles certaines candidatures à l’élection présidentielle du 25 février 2024 ont été déclarées irrecevables».
Dans un communiqué, le Conseil constitutionnel a tenu à apporter des précisions. «En application de l’article 88 de la Constitution, le pouvoir judiciaire est indépendant du pouvoir législatif et du pouvoir exécutif. Il est exercé par le Conseil constitutionnel, la Cour suprême, la Cour des Comptes et les Cours et Tribunaux», ont rappelé les 7 «Sages». Qui ont indiqué que les motifs de toute décision de justice sont à rechercher dans cette décision, le juge n’étant soumis qu’à l’autorité de la loi.
«Le Conseil constitutionnel, prenant la mesure de la gravité des accusations, tient à ce que toute la lumière soit faite dans le respect des procédures constitutionnelles et légales régissant les relations entre les institutions, notamment la séparation des pouvoirs et le statut de ses membres», a précisé le document. Les 7 «Sages» ont affirmé que «toutes ces accusations, de nature à déstabiliser les institutions et à menacer la paix publique, ne sauraient rester sans conséquences pour leurs auteurs». Avant d’ajouter que le Conseil constitutionnel, «fidèle à ses principes de rigueur et de transparence, entend continuer à exercer toutes les missions qui lui sont dévolues par la Constitution et les lois de la République».
Par Malick GAYE