En initiant le dialogue du Peuple en même temps que le dialogue initié par le Président Sall, la Plateforme des forces vives de la Nation (F24) voulait marquer aussi un grand coup politique. Mais, ses responsables ont été dispersés par les Forces de défense et de sécurité et certains ont été interpellés, comme Birame Soulèye Diop et Bentaleb Sow. Par Amadou MBODJI –

La Plateforme des forces vives de la Nation (F24) n’a pas pu tenir son dialogue du Peuple. Prévu pour se dérouler au jardin public des Parcelles Assainies en même temps que le dialogue national qui se tenait au Palais présidentiel lancé par le Président Macky Sall, le dialogue du Peuple que voulait tenir le F24 a été interdit par arrêté préfectoral. La structure a voulu aussi se replier au siège du Grand parti pour y tenir la rencontre. C’était aussi fermé par les gendarmes.
En plus de cette interdiction, le F24 a vu sa tentative d’entraîner Ousmane Sonko dans le mouvement, réduit à néant par le déploiement des Fds. Mansour Kébé, un député de Yewwi askan wi, qui était dans la masse pour se rendre chez Ousmane Sonko, a rapporté ce qui leur est arrivé : «Tous les membres du F24 avaient décidé d’organiser un contre-dialogue aux Parcelles Assainies. Le Préfet a tardivement notifié l’interdiction. On a attendu les leaders des Forces vives 24 qui se réunissaient pour savoir l’attitude à tenir pour la poursuite de notre contre-dialogue. Parallèlement, nous avons voulu que le président Sonko soit présent à cette rencontre. Yewwi askan wi avait initié le concept Dem Jeuli Ousmane pour qu’il puisse participer au contre-dialogue. On avait donné rendez-vous au siège du parti Pastef, qui n’est pas loin de la Cité Keur Gorgui pour faire une marche afin de rallier ladite cité. Dès que nous nous sommes rapprochés de Keur Gorgui, les Forces de l’ordre nous ont signifié que personne ne pouvait entrer. Immédiatement, ils ont commencé à nous gazer comme il y a deux jours.» Cela, avant que le député Birame Soulèye Diop ne soit arrêté par la police et conduit au Commissariat de Dieuppeul. «Nous sommes tous là-bas pour voir la suite à donner à cette affaire. J’espère qu’ils vont le libérer. Ils avaient arrêté d’autres manifestants qui sont également au Commissariat de Dieuppeul.» Dans la soirée d’hier, Bentaleb Sow, responsable à Frapp, a été aussi arrêté par des agents de la Section de recherches de la Gendarmerie nationale. Des affrontements sporadiques entre Forces de l’ordre et manifestants ont été signalés hier dans certains endroits de la capitale.
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