Le crash d’un vol d’Air Sénégal, la rançon de notre laxisme

Malheureusement, ces faits donnent raison à M. Madiambal qui, il n’ya pas longtemps, avait dénoncé le foutoir qu’est devenu l’AIBD en termes de qualité d’accueil, de gestion, de tracasseries, de pertes de bagages,…. Ce crash, (n’ayons pas peur des mots car s’en est bien un), est malheureusement l’illustration parfaite. Dieu soit loué, n’eût été les problèmes techniques qui ont empêché à L’aéronef prendre de la hauteur, le bilan serait de plusieurs dizaines de morts et de blessés. Le niveau de « mismanagement » est illustré par le fait que, plusieurs minutes après le crash, ce sont des passagers qui essayaient de réconforter le commandant de bord, étendu sur les broussailles, versant de chaudes larmes, et non des secouristes. Ce chaos généralisé dans lequel le Sénégal s’est enfoncé depuis des décennies a un nom: la politique politicienne. Qui autorise un président élu à distribuer des récompenses aux responsables de son parti et à ses soutiens. Résultats des courses, la compétence reste la dernière cage à cocher pour accéder aux responsabilités. Malheureusement, le nouveau pouvoir n’échappe pas à cette logique en nommant Ch. B. Dieye à la tête de l’AIBD. Pour hisser ce fleuron à la dimension des enjeux liés à la position géographique de Dakar entre l’Europe et les Amériques, l’aéroport Blaise Diagne méritait un manager expérimenté et non un souteneur dont l’apport à été plus qu’anecdotique pour dire le moins.