Le cumul de mandats ne devrait pas faire l’objet de débat au sein du parti Pastef.

Nous avons proposé aux Sénégalais, une politique de rupture, en combattant de manière énergique les actes consécutifs au recul démocratique et au non-respect des libertés individuelles et collectives. Dès lors, le Pastef  s’est distingué à  travers une démarche qui vise à redonner ses titres de noblesse au discours politique dont l’image écornée méritait d’être réhabilitée aux yeux de l’opinion. Donc, toute pratique contraire aux principes sacro-saints qui gouvernent notre démarche vers la consolidation d’une gestion démocratique à tous les niveaux de responsabilité, nous est opposable de facto.

Il n’y a pas lieu de verser dans des explications aériennes pour tenter de justifier le bien-fondé d’un acte biaisé. Même si le Pastef bénéficie d’un préjugé favorable de la part de pans importants de l’opinion, les Sénégalais, instruits par l’expérience récente, sont devenus de plus en plus pessimistes par rapport aux propos des hommes politiques, qu’ils préfèrent juger sur la base de leurs actes.
Quand bien même aucun texte du parti n’aurait prévu ce cas de figure, le tribunal de la conscience, adossé au respect de la parole donnée et à la démarche lumineuse du président du parti, Ousmane Sonko, qui prônait la politique autrement, devrait nous suffire pour refuser le cumul de mandats.
La politique autrement doit s’accommoder à des valeurs nouvelles de rupture,  mettant en évidence les valeurs républicaines portées par des patriotes ardents qui privilégient la droiture sur la posture et qui, plus est, sont imbus de nos traditions morales et d’éthique.

Monsieur Birame Soulèye Diop, votre argumentaire est bancal et peine à convaincre, même au sein de vos propres souteneurs. L’arrogance et la suffisance avec lesquelles vous vous exprimez par rapport à  votre auditoire en disent long sur le malaise à vouloir convaincre sans avoir raison.  Vous êtes investi d’une charge publique tirée de l’activité politique, ainsi donc, votre position ne saurait être une posture de rente personnelle, mais plutôt un sacerdoce qui implique la servitude par rapport à la masse.

Sous ce rapport, vouloir ramer à contre-courant des principes défendus par  votre leader et qui sous-tendent notre parti, serait une dépréciation de la crédibilité, passible devant les  Sénégalais, de flagrants délits de reniement et de non-respect des fondements qui gouvernent le Pastef. Le cumul de mandats est juste un mécanisme de freinage et de stagnation qui empêche l’éclosion d’autres compétences et l’instauration d’une politique de saine émulation mettant en évidence des personnes ressources issues de la masse.

Sous ce rapport, il est plus que jamais nécessaire de le combattre maintenant, au lieu d’attendre d’être confronté à la dure réalité de l’exercice du pouvoir.
Babou BAMBA
Pastef Grand-Yoff