Le Dr Papa Abdoulaye Seck, ministre de l’Agriculture et du développement durable, a visité samedi passé des rizières des périmètres aménagés du bassin de l’Anambé, région de Kolda. Séduit par le bon comportement du moment des épis de riz qui sont «au stade de tallage», le ministre a noté que le bassin est devenu attractif depuis 2012. Il explique : «Le bassin a enregistré de grands bonds en avant depuis 2012. Les emblavures ont triplé, voire quadruplé, et les conditions d’existence des producteurs se sont améliorées. En 2012, le bassin comptait juste 4 tracteurs. Aujourd’hui, il y a 20 tracteurs dans ce bassin. En outre, il y a un bon encadrement de la Sodagri (Société de développement agricole et industriel du Sénégal) et des semences certifiées mises à disposition. Mieux, les tracteurs à venir vont être cédés à des conditionnalités plus faciles : payer 40% du coût en 7 ans.»
Des déclarations confirmées par Issa Baldé, président de l’Union des producteurs du secteur 5, qui dit : «Nous faisions de la traction animale. Aujourd’hui, plusieurs producteurs ont leurs propres tracteurs et ont augmenté les surfaces cultivées. Celui qui cultivait 1 ha en fait 3 à 4 parce que le travail est facilité par le matériel agricole et les intrants mis à disposition, bord champ et à temps. Les jeunes ne pensent plus à l’émigration irrégulière.»
A son tour, le maire de la commune de Médina Chérif, Mamadou Gano, a déclaré : «Pour ce qui concerne ma commune qui a une assiette foncière de 2 500 ha dans le bassin, j’avais une demande en intention d’emblavure de 9 000 ha. Donc, la demande était de loin supérieure à l’offre disponible. Une situation favorisée par les interventions du Pnar (Programme national d’autosuffisance en riz) qui a doté le bassin de tracteurs et d’intrants. C’est pourquoi nous demandons à l’Etat d’augmenter les surfaces aménagées et d’accompagner les jeunes et les femmes en matériels et intrants agricoles pour booster l’employabilité dans la zone.»
Le directeur technique de la Sodagri, Thierno Ly, a informé que pour cette saison, «sur 5 000 ha de terres disponibles, 4 000 sont emblavés pour un rendement attendu de 5 t à l’ha».
akamara@lequotidien.sn
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