L’ancien Pm et le nouveau Pm, sur des questions de fonds, doivent se confronter pour plusieurs raisons que sont :
Le principe de transparence et de redevabilité sur la gestion des fonds publics ;
Le principe sacré de la liberté d’expression et d’opinion ;
Le principe sur le droit à l’information du grand public, surtout lorsqu’il s’agit de sujets si critiques.
Concernant la sortie récente du directeur du Cnra, M. Oumar Ndiaye aurait-il oublié que la loi sur l’égalité, l’équité et l’équilibre dans le traitement médiatique des candidats ne surplombe pas les principes ci-dessus car ces derniers sont garantis par la Constitution ?

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Revenons sur les attributions du Cnra, y figurent deux prérogatives qui nous intéressent et que sont de : Fixer les règles concernant les conditions de production, de programmation et de diffusion des émissions réglementées des médias audiovisuels pendant les campagnes électorales ;
Veiller au respect des dispositions de la loi 92-57 du 3 septembre 1992 relative au pluralisme à la Radio Télévision, notamment des articles 14 à 18 sur la propagande des partis politiques, la retransmission des débats parlementaires et le pluralisme de l’information.

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Il est important de noter que ceci concerne tous les médias audiovisuels car entrant dans le champ de compétence de l’organe de régulation des médias audiovisuels quelque soit leur statut juridique. Ainsi, dans les évolutions récentes, les services de l’Ecole d’art oratoire ayant été saisis, on peut d’ores et déjà dire que le Cnra est dès lors hors débat.
D’autant plus que l’invitation de l’actuel Pm met le débat dans son contexte en ces mots : «… sur sa responsabilité personnelle. Ce sera l’occasion d’aborder, entre autres, les questions liées à la dette et au déficit publics, à la fiscalité, au foncier, aux mines et hydrocarbures, ainsi qu’à la masse salariale.»

L’essentiel est que les Sénégalais ont le droit de savoir à travers ce débat public, dans un premier temps, que les affaires de la cité peuvent être résolues par le débat contradictoire et en toute égalité. Dans d’autres démocraties, il est coutume de voir un débat.
Ousmane Sonko et Amadou Ba, hormis leurs casquettes de têtes de listes, d’hommes politiques, sont des citoyens sénégalais, et leur interdire le débat est une violation du droit que leur confère la Constitution.

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La question qui se pose est de savoir si la position du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra) sur ce débat doit-elle légitimer un infanticide en tuant ce tournant de la démocratie dans l’œuf ou l’accompagner subtilement ? Ou serait-ce le moment opportun de se poser des questions vers un changement profond de paradigmes dans les textes constitutifs dudit Cnra aux lendemains du 17 novembre 2024 ? Les Sénégalais seront édifiés dans les prochaines heures…
Stephan NNA NJENG
Chroniqueur