Le dialogue politique a «explosé» le calendrier électoral et tout semble indiquer qu’aucune élection ne sera organisée au Sénégal avant la Présidentielle de 2024. C’est le constat du Fsd/ Bj qui estime que le régime de Macky Sall ne s’occupe pas des «véritables problèmes» des Sénégalais.

Il y a un risque majeur qui plane sur les institutions, la République et la démocratie au Sénégal. C’est l’alerte donnée par le Front pour le socialisme et la démocratie/Benno Jubël (Fsd/Bj). D’après son Secrétaire général, Cheikh Bamba Dièye, «le dialogue politicien qui nous a été imposé a réussi à faire exploser le calendrier électoral et tout semble indiquer qu’aucune élection ne sera organisée au Sénégal avant la Présidentielle de 2024». Alors, préconise-t-il, il urge de recentrer l’action publique autour des véritables préoccupations du Peuple sénégalais. Le Fsd/Bj estime, en effet, que le dialogue politique et celui national ont fini de montrer le véritable objectif de ses initiateurs. «Le chômage des jeunes, la précarité des ménages, la difficulté pour les travailleurs de relancer leurs activités fortement touchées par le Covid-19 et l’émigration massive de nos jeunes sont les véritables problèmes», indique le communiqué.
Sans doute, l’ancien maire de Saint-Louis et ses camarades font allusion au dernier remaniement ministériel et institutionnel qui a vu Idrissa Seck, Oumar Sarr et autres rejoindre la majorité présidentielle. «La solution à la crise profonde qui grève le budget des ménages sénégalais et oblige nos enfants à fuir le pays au péril de leur vie n’est pas dans les arrangements politiciens mais plutôt dans la ferme volonté du Peuple sénégalais de contraindre les pouvoirs publics à ne plus le divertir», considèrent-ils. Par ailleurs, Cheikh Bamba Dièye et Cie dénoncent ainsi «le silence du gouvernement et ses vaines tentatives de minimiser ou d’ignorer» la tragédie de l’émigration clandestine. «L’indif­férence est une deuxième mort que nous imposons à ces jeunes et à leurs familles», martèlent-ils. Le Fsd-Bj est convaincu que le fait de rendre accessibles nos ressources halieutiques à des navires étrangers mieux équipés est «le signe d’un cynisme froid qui montre que le sort des millions de Sénégalais qui vivent de la pêche artisanale n’est pas une préoccupation pour le gouvernement du Sénégal».