La question de l’emploi des jeunes a fait l’objet de la 6ème édition du «Gouverne­ment face à la presse». Le ministre de l’Emploi et celui de la Jeunesse sont largement revenus hier sur le programme d’urgence pour l’emploi des jeunes, mis en place pour trouver une solution au chômage.Par Dieynaba KANE

– Le programme d’urgence pour l’emploi permettra «d’enrôler 200 mille jeunes en termes d’emplois salariés et d’entreprenariat». C’est ce qu’a fait savoir le ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle lors de la conférence du gouvernement. Dame Diop a, lors de cette rencontre, détaillé les différents volets de ce programme. Parlant de la convention Etat-employeur, il a précisé que celle-ci «va permettre à un jeune Sénégalais diplômé, cherchant une qualification professionnelle, de travailler dans une entreprise et l’Etat va contribuer à la rémunération de ce jeune». Ainsi, souligne Dame Diop, «cette subvention qui passe de 1 à 15 milliards permettra d’enrôler 20 mille jeunes Sénégalais». En outre, le ministre est aussi revenu sur le volet formation dudit programme. A l’en croire, il est prévu d’enrôler 30 mille jeunes.
D’après M. Diop, il s’agit des jeunes déscolarisés, des apprentis, des talibés qui vont faire des formations professionnelles dans les ateliers de maître-artisan, alternées à celles du centre de formation de la localité. Selon lui, «cela permettra à ces jeunes d’avoir une compétence et des qualifications transversales en lecture, en calcul, en informatique, pour compléter leur formation.» Ce procédé, soutient le ministre de l’Emploi, permettra à ces jeunes d’avoir «un projet d’entreprenariat bancable qui sera financé». Et dans ce processus, il est prévu le financement de 20 mille jeunes et aussi la formation de 20 mille autres en sécurité routière.
Lors de cette rencontre, les ministres ont été interpellés sur la transparence que requiert ce programme. Le ministre de la Jeunesse et son collègue de l’Emploi ont assuré que tout se fera dans la transparence et l’équité territoriale. D’ailleurs, Dame Diop soutient que pour les 65 mille emplois, les formations sont réparties sur «l’ensemble des départements au prorata de la population active de chaque département». Abondant dans le même sens, le ministre de la Jeunesse rappelle que «la transparence est une instruction ferme du président de la République».
Pour Néné Fatoumata Tall, avec la territorialisation des politiques publiques, la démarche inclusive, l’implication des préfets au niveau départemental, des gouverneurs au niveau régional qui vont organiser ces recrutements, la transparence sera totalement garantie.
Par ailleurs, le ministre de la Jeunesse a annoncé le recrutement de «1 000 jeunes destinés aux programmes du service civique national et 500 animateurs socioéducatifs destinés à être des relais entre les jeunes et l’ensemble des structures départementales de jeunesse».
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