Pour le Grand parti (Gp), l’arrêt de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) «n’a jamais visé» les droits civiques et politiques de Karim Wade. Raison pour laquelle Malick Gakou et ses camarades, réunis en Secrétariat exécutif national (Sen/Gp), exhortent les autorités à accepter l’inscription du candidat du Pds sur les listes électorales. «(…) L’article L31 du Code électoral qui est invoqué pour invalider son inscription sur ces listes ne fait aucunement mention du délit d’enrichissement illicite dont il était poursuivi», soulignent-ils dans un communiqué.
Par ailleurs, le Sen/Gp demande au Président Macky Sall et à son gouvernement de «tirer les conséquences» de la décision rendue par la Cour de justice de la Cedeao en faveur du député-maire Khalifa Sall. Et dans les déboires du maire de Dakar et de Wade-fils, Gakou et Cie voient la main du président de la République accusé de tentative de «liquidation d’adversaires politiques par l’instrumentalisation du système judiciaire ou de la loi électorale». Enfin, le Gp estime que la décision du Conseil constitutionnel relative au parrainage «confirme à bien des égards la trajectoire d’une justice sous le joug du pouvoir exécutif». Le Grand parti réitère donc la mise en place d’une Cour constitutionnelle «à même de prendre en charge les véritables préoccupations d’une justice du Peuple, gage d’une démocratie articulée autour de la séparation des pouvoirs». Ce parti de l’opposition invite ainsi «toutes les forces vives de la Nation à se dresser contre l’arbitraire et à se joindre au combat pour la défense de la démocratie et des libertés».
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