On attendait du jeu côté sénégalais avec les retours des cadres, mais à l’arrivée, les Lions ont servi un jeu laborieux, hier face au Malawi (0-0). Une énième contre-performance amplifiée par les choix tactiques très discutables de Aliou Cissé.Par Hyacinthe DIANDY –

Face au Malawi, on espérait du jeu avec les Lions qui retrouvaient la totalité de leurs cadres. Mais à l’arrivée, c’est une équipe du Sénégal décevante qui s’est produite avec à la clé un jeu laborieux, hier face au Malawi (0-0). Un nul vierge qui vient confirmer les difficultés des hommes de Aliou Cissé qui en trois matches n’ont inscrit qu’un seul but, et sur penalty Svp. Une inefficacité offensive qui perdure. D’où l’espoir qu’il y avait de tuer le chat noir face aux «Flames» et s’assurer la première place du groupe avec la manière.
Mais encore fallait-il se donner les moyens pour y parvenir. Et pour y arriver, le sélectionneur, dans un match qu’il fallait gagner pour se rassurer (en pensant aussi à la Guinée), se devait d’aligner un Onze assez offensif face à une équipe malawite supposée moins forte.
Un milieu Kouyaté-Nampalys-Gana : une première !
Mais à l’annonce du Onze de départ, les doutes ont commencé à germer. D’abord au niveau du choix du système de jeu. Ayant opté pour un 4-4-2 pas très emballant contre la Guinée, Aliou Cissé a viré à un 4-3-3, hier face au Malawi.
Et la première «mauvaise» surprise notée a été la titularisation dans l’entrejeu et pour la première fois du trio : Gana Guèye-Cheikhou Kouyaté-Nampalys Mendy. Trois milieux récupérateurs alignés ensemble dans un «match à gagner» et face à une équipe très loin du classement Fifa (129e), on avait des raisons de se poser des questions sur les vraies intentions de «Coach Cissé».
Confinés souvent à la récupération, ces trois «tauliers» ne pouvaient rien promettre en phase de transition offensive. Pire, Gana Guèye et Nampalys Mendy, qui retrouvaient la compétition, étaient loin d’être à leur meilleur niveau physiquement, à l’image de leur capitaine Kalidou Koulibaly.
En l’absence d’un profil de meneur de jeu, on ne peut mettre Mané à gauche
Brillant en position axiale lors des éliminatoires de la Can et du Mondial, Sadio Mané a été repositionné à gauche. Un choix assez risqué et qui a encore prouvé qu’en l’absence d’un meneur de jeu attitré, l’axe reste et demeure le meilleur poste pour l’enfant de Bambali en Equipe nationale.
Isolé dans son côté gauche et absent au niveau de la construction du jeu, «SM10» a été transparent. A l’image des deux autres attaquants Boulaye Dia et Habib Diallo, qui ont erré par faute d’avoir de bonnes balles.
Même si l’entrée de Famara Diédhiou et Bamba Dieng a apporté un peu d’éclaircie au niveau de l’animation offensive, il faudra vite que Aliou Cissé, qui a perdu Kouyaté pour les 8es, se réajuste très vite ; en continuant à défricher son chantier… offensif. Car comme l’a dit Koulibaly, «la Can vient vraiment de commencer !»
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