Le leader de Pastef présenté au juge d’instruction aujourd’hui : Les 7 péchés d’Ousmane
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Ousmane Sonko est accusé d’appel à l’insurrection, association de malfaiteurs, atteinte à la sûreté de l’Etat, association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste, complot contre l’autorité de l’Etat, actes et manœuvres tendant à compromettre la sécurité publique, ainsi que de vol. Iinterpellé hier, il doit faire face aujourd’hui au juge d’instruction Maham Diallo.
Appel à l’insurrection, association de malfaiteurs, atteinte à la sûreté de l’Etat, association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste, complot contre l’autorité de l’Etat, actes et manœuvre tendant à compromettre la sécurité publique, vol. Ousmane Sonko, leader des «Patriotes», arrêté vendredi dernier, va répondre aujourd’hui de ces chefs d’accusation devant le juge d’instruction Maham Diallo. Le Parquet de Dakar est revenu samedi passé, lors d’une conférence de presse, sur les tenants de cette arrestation. «Contrairement à ce qui a été dit, Ousmane Sonko n’a pas été arrêté que pour vol avec violence du téléphone de la gendarme. Cette situation n’a été que l’élément déclencheur de son arrestation qui était imminente pour appel à l’insurrection», a affirmé Abdou Karim Diop. Le procureur de la République a soutenu que depuis 2 ans, Ousmane Sonko tient un discours insurrectionnel qui a entraîné des séries de manifestations violentes qui ont fortement troublé «l’ordre public, alourdissant ainsi le bilan de pillages et de destruction des biens publics et privés». Ainsi, de février 2021 où il avait tenu ces propos : «Le combat s’annonce mortel, le mot n’est pas de trop, nous ne sommes plus au temps de la révolte au salon, nous résisterons par tous les moyens possibles, la confrontation démarre demain», en passant par son meeting à Keur Massar en mars 2023, où il a lancé le «Gatsa gasta», sans oublier mai 2023 quand il a demandé aux jeunes de rallier «Dakar pour le combat final» jusqu’au 29 juillet dernier, selon le procureur, ces discours ont eu des conséquences.
Abdou Karim Diop a fait le lien entre les dossiers «Mortal Kombat», «Forces spéciales» et «Commando Pastef» et les appels de Sonko. Pour Abdou Karim Diop, «toutes ces procédures convergent vers le parti Pastef dirigé par Ousmane Sonko, pour appel à l’insurrection, association de malfaiteurs, atteinte à la sureté de l’Etat, complot contre l’autorité de l’Etat, actes et manœuvres à compromettre la sécurité publique et à créer des troubles politiques graves, association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste, mais également vol à l’arrachée».