La deuxième session ordinaire de la sixième législature coïncide avec le Soixantième anniversaire de la création de l’Organisation de l’Union africaine (Oua) et la Journée de l’Afrique. Au même moment, se poursuit à Dakar le dialogue national auquel ont répondu toutes les forces vives de la Nation, sous l’initiative pour la deuxième fois monsieur le président de la République, homme de paix et de dialogue.

Le Thème central : «Accélérer la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf)» et les sous -thèmes : «Troisième sommet panafricain des parlementaires sur la politique climatique et l’équité ; la paix et la sécurité ont eu un large écho en Afrique et dans tout le reste du monde par la voix du Président Macky Sall. En effet, pendant la période de cette terrifiante, parce que mortelle pandémie du Covid-19, Son Excellence, M. le Président Macky Sall avait plaidé la cause du continent entier pour la facilitation de l’accès aux vaccins et aux masques de protection. Son Excellence avait également demandé aux partenaires internationaux, aux bailleurs de fonds le report, l’abandon ou la réduction de la dette, au profit de l’Afrique, du fait du ralentissement de leur économie au bord de l’asphyxie. Sous son magistère à la tête de l’Union africaine, le Président a toujours été constant dans sa posture «d’Africaniste de bon aloi» en demandant au Président de la Russie la levée du blocus sur le blé, produit par la Russie en guerre contre l’Ukraine, au profit de tous les Etats africains. La dix-septième Session extraordinaire de la conférence de l’Union africaine sur l’Industrialisation avait encore servi de tribune à Son Excellence pour mettre davantage en évidence les atouts, la problématique et les enjeux de l’Afrique face aux défis du développement. L’Afrique, disait-il, a bel et bien le potentiel de ses ambitions d’émergence et d’intégration en termes de superficie (30 millions de km 2), de population (1,4 milliard d’habitants), 60% de terres arables non exploitées du monde, 85% des réserves mondiales de minerai, d’importantes réserves de ressources gazières, pétrolières, etc. Il s’y ajoute, poursuivait M. le Président, que l’Afrique a l’avantage d’avoir le taux de la population la plus jeune au monde. Hélas, l’employabilité des jeunes, qui constitue une véritable bombe à retardement, constitue la grande équation de l’heure à résoudre pour mettre fin à l’appel des mirages à ces derniers vers «l’Eldorado» des pays du Nord. Ces milliers de jeunes dans le désarroi et le désespoir se lancent dans des aventures. Ces voyages de dernière chance pour eux «Barça ou Barsac», c’est-à-dire en français «Atteindre Barcelone ou le Royaume des morts» se terminent souvent dans la tragédie, succombant dans les déserts du Sahara, de la Libye. Pour ce qui concerne la paix et la sécurité, notre continent, comme le constatait avec regret monsieur le Président Macky Sall, ne voit pas encore le bout du tunnel. Elle est en proie chez beaucoup, à la misère, aux maladies, aux attaques meurtrières des groupes djihadistes, terroristes, soutenus par des lobbyistes, trafiquants d’armes, criminels en tous genres, et même par de grands Etats, puissances étrangères et des guerres internes fratricides. La situation dans ce pays frère le Soudan, en est une parfaite et triste illustration, avec son lot de morts, de désolation. Monsieur le Président Macky Sall, en sus de revendiquer et d’exiger la présence effective de l’Afrique au Conseil de sécurité des Nations unies et au Groupe des 20 (U.20), avait invité ses pairs africains à régler eux-mêmes les problèmes africains. Dans la recherche de solutions heureuses et pérennes à nous, par nous-mêmes , il vous revient vous et vos collègues de changer de paradigme en puisant dans notre riche et inépuisable patrimoine historique, moral, religieux, artistique, traditionnel et culturel. Eh bien ! Qu’est-ce qui vous empêcherait alors vous honorables et respectables collègues, représentants qualifiés de vos Nations et de vos compatriotes respectifs de porter sur les fonts baptismaux des instruments de régulation, de médiation et de pacification, à l’échelle africaine comme l’avait entrepris M. le Président Macky Sall ? A Quand l’Union africaine des chefs, des guérisseurs, des cuisiniers traditionnels, des autorités religieuses et coutumières ? Enfin, chers députés, ex-collègues désormais, nous ne saurions vous quitter sans un grand pincement au cœur d’émotion, empreinte de peine et de chagrin. Car, chers compagnons, vous nous avez tout donné. Vous avez couvert d’honneur notre modeste personne en nous élisant à de prestigieuses et hautes fonctions : celles de président de la Commission Ad-hoc des réformes de l’Union africaine pour le compte du Parlement panafricain et de président de la Commission permanente des règlements, des privilèges et de discipline. Cette commission regorge d’hommes et femmes chevronnés de pratiques parlementaires. Dans ses domaines de compétence, elle a joué le rôle de juridiction. Elle a ainsi rendu au nom du droit, de l’équité des avis et décisions historiques, courageux, mais justes aussi bien en faveur de leurs collègues et même de membres du personnel en conflit avec le Bureau. L’affaire de l’ancien premier vice-président Macele, celle du président Zingas, elle aussi des députés de la délégation ivoirienne feront désormais œuvre de jurisprudence. Chers députés, pour reprendre une disposition du Règlement intérieur de notre Assemblée nationale du Sénégal (art 100) : «Elu du Peuple, le député est le représentant qualifié de la Nation. Le prestige et l’autorité de l’Assemblée nationale, incarnation de la souveraineté populaire sont les garanties d’une démocratie véritable.  L’Elu du Peuple a des obligations morales, d’intégrité, de droiture et de dignité qui doivent se refléter dans son comportement et sa vie de tous les jours. Ces exigences imposent un statut à la dimension de ses responsabilités.» Si le député bénéficie d’indemnités, d’avantages, de privilèges, d’immunité, il se devrait bien d’en faire un usage sain et licite. Il devrait bien résister à certaines tentations humaines illicites et indécentes que la morale et la loi réprouvent et que la Justice sanctionnera sans faiblesse aucune, en application de vos lois, comme ce fut le cas d’un compatriote, député. Le comportement de ce dernier est la cause de ces scènes de violence, saccages, pillages qui défilent sur les écrans des téléviseurs et à travers les réseaux sociaux. Ce monsieur, un homme politique, classé troisième lors de la dernière Présidentielle, député de son état au moment des faits, en pleine période de cette terrifiante et mortelle pandémie du Covid-19 en décembre 2020 et de couvre -feu, invoquant un «mal de dos tenace», imaginaire s’était nuitamment rendu tout seul, déguisé et masqué comme un malfaiteur, dans un salon de massage, qui était en réalité une maison close. Sous la menace, il eut, selon la fille, de multiples rapports sexuels non protégés avec cette dernière, une mineure, sans son consentement. Suite à la plainte de la victime disposant de pièces à conviction, le mis en cause, un homme marié polygame, refusa de déférer à la convocation non sans dénoncer et menacer les juges. Il invita ses partisans et les jeunes à un «Mortal Kombat» le lendemain. On connaît la suite. Le pays connut des journées de violence, provoquées par des foules déchaînées de gamins, de voyous ,voleurs, criminels qui s’en prirent à des citoyens, incendiant les maisons de responsables politiques, les avocats de la victime, s’attaquant à des casernes, des commissariats, pour y voler des armes. Cette spirale de violences pour semer le chaos, relayée par les chaînes de télévision, avait jeté l’opprobre sur notre pays, avec son lot de blessés, une vingtaine de morts. Elle vient encore de connaître une recrudescence lors de la poursuite du procès auquel il avait refusé d’assister invoquant un «un complot ourdi par le Président de la République». Notre pays ne mérite pas ces spectacles de désolation. Car le Sénégal est réputé être un pays connu de paix, de tolérance, d’accueil, où vivent toutes les communautés dans l’harmonie. Mais le Sénégal est aussi un Etat de droit où tous les citoyens sont égaux devant la loi. Et comme l’avait bien rappelé Son Excellence monsieur le président de la République, lors de l’ouverture du dialogue national : «Il n’y a pas de démocratie sans liberté, comme il ne peut y avoir de liberté sans responsabilité.» «Chaque sénégalais tué laisse une blessure profonde à notre pays, à notre Humanité. L’État restera toujours debout pour protéger la Nation.»
Maître Djibril WAR
Directeur de l’Ecole du Parti Apr
Coordonnateur du Mouvement pour Sursaut Citoyen et Républicain