La réaction du ministère de l’Education nationale sur l’étude de Human rights watch sur «l’exploitation sexuelle, le harcèlement et les abus dans les écoles secondaires du Sénégal» est sans appel pour la jeter dans une poubelle : «Cette étude ne repose pas sur des bases scientifiques rigoureuses.» Il explique, pour montrer la légèreté du travail, que les entretiens n’ont été menés que dans 14 collèges et 8 lycées implantés dans trois régions sur les quatorze que compte le Sénégal, en plus d’entretiens à Dakar et dans ses environs. «De plus, il convient de noter que l’étude est basée sur des entretiens avec un échantillon de 164 filles sur les 544 775 inscrites au Moyen et au Secondaire, soit un pourcentage de 0,029%», poursuit la porte-parole du ministère. Mme Marie Siby Faye «réfute formellement les conclusions auxquelles cette étude a abouti, tendant à faire croire que l’exploitation sexuelle, le harcèlement et les abus constituent une pratique généralisée et, plus grave, rarement sanctionnée». Elle poursuit : «Si le ministère de l’Education nationale est ouvert à toute initiative visant à améliorer les actions gouvernementales en matière de protection des filles en milieu scolaire, il ne saurait accepter des allégations visant à diffuser des informations erronées et surtout à stigmatiser les enseignants.» Mme Faye rappelle que les cas de «harcèlement et abus» portés à la connaissance de la Justice, «font l’objet d’une condamnation, voire d’une radiation immédiate du coupable, s’il est agent de l’Etat». Au fond, estime le Men, «l’étude de Human Rights Watch a pour finalité d’amener le Sénégal à introduire l’éducation à la sexualité dans ses curricula». Mais, le ministère de l’Education nationale «tient à souligner qu’il appartient au Sénégal de définir, souverainement, le contenu des enseignements dispensés à ses apprenants, conformément à ses orientations en matière d’éducation et de formation».