Le ministre Secrétaire général et porte-parole du gouvernement, Seydou Guèye, a ouvert hier au Grand Théâtre national de Dakar, la 16ème Foire internationale du livre et du matériel didactique. Occasion pour M. Guèye, de rappeler que le Sénégal est encore et demeure un pays où fleurissent l’esprit et les belles lettres. Notre pays «garde sa place prépondérante de foyer ardent de la pensée d’où, par conséquent, rayonne l’énergie qui, à l’image des ardeurs servies des soufflets des forges, donnent lignes et rythmes à nos rêves d’émergence», a-t-il affirmé. M. Guèye, tout en félicitant les organisateurs du choix de la thématique au menu de cette édition 2017 de la Fildak, «Livre, jeunesse, économie : défis du développement», a notamment salué le «parcours brillant de l’universitaire émérite» qu’est le professeur Mame Moussé Diagne. «Votre contribution est difficilement égalable à la formation des étudiants d’ici et d’ailleurs et votre apport toujours renouvelé à la constitution d’une pensée forte qui, au-delà de sa dimension réflexive abstraite, impacte nos visons et comportements de tous les jours», a loué le ministre, pour qui Mame Moussé Diagne, de la philosophie à l’action, a bâti et restauré «inlassablement le pont nécessaire qui ôte à l’idée sa vanité et réconcilie le Sage et le Preux».
«On peut dire de vous, que vous incarnez parfaitement la théorie de «l’enracinement et de l’ouverture» si chère à Senghor, vous qui avez su «assimiler sans être assimilé». Vous êtes, sans nul doute, un orfèvre de la parole, écrite ou dite, en français ou en nos langues», a aussi magnifié Seydou Gueye. Pour lui, la leçon délivrée hier par le professeur en est une parfaite illustration. «En réfléchissant sur la Raison orale, vous ne manquez jamais, comme aujourd’hui, de faire l’éloge de l’écriture, donc du livre…. Vous êtes un fervent militant livre», a ajouté le ministre qui annonce par ailleurs que la Fildak, qui est un miroir de notre attachement au livre, fera l’objet d’une plus grande attention pour qu’elle puisse se hisser encore plus haut parmi les plus grandes d’Afrique et du monde. A ce propos, le porte-parole du gouvernement a fait cas du fonds d’aide à l’édition qui a connu une progression constante. «L’enveloppe qui lui est consacrée est passée de 250 millions à 500 millions en deux ans», rappelle-t-il, précisant par la même occasion que «cet effort sera poursuivi».