C’est le moment de partager ces lignes avec les nouveaux élus du Peuple à l’Assemblée nationale pour une lecture active du budget de l’Etat, une analyse approfondie des différentes variables pour son appropriation.

D’abord, nous ne sommes plus devant un budget de moyens dans lequel les ressources sont affectées aux services, nous avons un budget-programme avec des objectifs de performance. Les ministres et présidents des institutions sont des ordonnateurs de crédits et par conséquent, directement responsables de leur utilisation. Les programmes sont déclinéC’est le moment de partager ces lignes avec les nouveaux élus du Peuple à l’Assemblée nationale pour une lecture active du budget de l’Etat, une analyse approfondie des différentes variables pour son appropriation.
D’abord, nous ne sommes plus devant un budget de moyens dans lequel les ressources sont affectées aux services, nous avons un budget-programme avec des objectifs de performance. Les ministres et présidents des institutions sont des ordonnateurs de crédits et par conséquent, directement responsables de leur utilisation. Les programmes sont déclinés en actions et activités, en conformité avec la politique nationale. Certaines données du budget peuvent être exprimées en termes relatifs, c’est-à-dire comparées à une autre variable. D’autres éléments exprimés en termes absolus, c’est-à-dire quantifiés en unités monétaires. Il peut y avoir une corrélation entre deux données, cela signifie qu’elles évoluent soit dans le même sens, soit à l’inverse ou au même rythme.
En mode programme, le député contrôle et évalue les politiques publiques. Il est bon de connaître les indicateurs d’efficacité et d’efficience pour une évaluation effective des options retenues. Les premiers servent à mesurer le rapport entre le résultat obtenu et prévu, les seconds permettent d’avoir un rapport entre le résultat et les ressources utilisées. Dans le budget général, nous pouvons noter les recettes fiscales et non fiscales et les dons budgétaires, les comptes spéciaux du Trésor, les dépenses d’investissement et de fonctionnement qu’il faut bien comprendre. Il est utile de savoir que la loi des finances détermine la nature, le montant et l’affectation des ressources et les charges de l’Etat, tandis que la loi de règlement constate le montant définitif des encaissements de recettes et les ordonnancements de dépenses se rapportant à une même année et arrête le compte de résultat de l’année.
La loi des finances rectificative modifie au cours d’exercice, les disposions de la loi des finances de l’année. La régulation budgétaire est un outil de maîtrise de l’exécution des dépenses utilisé par l’Etat pour assurer le respect du plafond de dépense du budget général. Il y a déficit budgétaire quand les recettes excèdent les dépenses.
Ensuite, le député doit disposer des données de la loi des finances 2022 pour pouvoir apprécier objectivement le budget de 2023. Pour rappel, le budget 2022 s’élève à 3461 milliards Cfa en recettes et 4245 milliards Cfa en dépenses. Les recettes fiscales 2022 étaient estimées à 3025 milliards Cfa, tandis que les dépenses d’acquisition de biens et services, transferts courants, estimées à 1570,7 milliards Cfa. Les objectifs principaux étaient l’accès aux services sociaux de base et une industrie forte et compétitive.
En 2023, les recettes fiscales sont projetées à 3486,7 milliards, soit une hausse de 434,6 milliards en valeur absolue et 14,2 en valeur relative, contre 3052,1 milliards dans la loi de finances rectificative de 2022. Autres recettes provenant des hydrocarbures, 51,6 milliards répartis entre le budget général et les comptes spéciaux du Trésor, respectivement 33,7 milliards et 17,9 milliards. En dépenses publiques, le montant est projeté à 5141,9 milliards, soit une augmentation de 9,3% par rapport à 2022. Les intérêts de la dette vont connaître une hausse de 74,3 milliards en valeur absolue et 21,24% en valeur relative.
En commission technique ou en séance plénière, le nouveau député peut interroger le gouvernement sur les montants affectés en 2022, par exemple aux agropoles industriels, à la plateforme industrielle de Diamniado, au fonds Force Covid-19, sur l’endettement, le programme des 450 milliards pour l’emploi des jeunes, les infrastructures sanitaires, scolaires et universitaires, les dépenses des institutions de la République, les contrats pétroliers et gaziers et les sociétés publiques telles que le Port de Dakar, la Lonase, La Poste, la Senelec, la Sn hlm, la Sicap et les aéroports, les agences, etc. Le député a le pouvoir de mener une commission d’enquête parlementaire concernant certains dossiers, pour connaître l’état de la gestion. Il doit avoir à sa disposition les rapports d’audit des différents corps de contrôle pour pouvoir bien se prononcer sur certaines dotations.
Enfin, le député doit veiller à l’utilisation des ressources financières et naturelles du pays. Il doit débattre de tout ce qui constitue un intérêt majeur pour le Peuple. Il a la liberté d’exprimer ses idées, de prendre position selon sa conscience et être exclusivement au service du Peuple et non d’un parti politique. En débattant du budget, il doit être courageux, intelligent et prêt à assumer toutes les conséquences liées au risque du mandat parlementaire. L’Assemblée nationale est le lieu idéal pour discuter, proposer, échanger, s’écouter pour trouver un consensus et des solutions sur les problèmes de l’heure.
Alpha YOUM
Spécialiste de Gestion publique et Droit socials en actions et activités, en conformité avec la politique nationale. Certaines données du budget peuvent être exprimées en termes relatifs, c’est-à-dire comparées à une autre variable. D’autres éléments exprimés en termes absolus, c’est-à-dire quantifiés en unités monétaires. Il peut y avoir une corrélation entre deux données, cela signifie qu’elles évoluent soit dans le même sens, soit à l’inverse ou au même rythme.
En mode programme, le député contrôle et évalue les politiques publiques. Il est bon de connaître les indicateurs d’efficacité et d’efficience pour une évaluation effective des options retenues. Les premiers servent à mesurer le rapport entre le résultat obtenu et prévu, les seconds permettent d’avoir un rapport entre le résultat et les ressources utilisées. Dans le budget général, nous pouvons noter les recettes fiscales et non fiscales et les dons budgétaires, les comptes spéciaux du Trésor, les dépenses d’investissement et de fonctionnement qu’il faut bien comprendre. Il est utile de savoir que la loi des finances détermine la nature, le montant et l’affectation des ressources et les charges de l’Etat, tandis que la loi de règlement constate le montant définitif des encaissements de recettes et les ordonnancements de dépenses se rapportant à une même année et arrête le compte de résultat de l’année.

La loi des finances rectificative modifie au cours d’exercice, les disposions de la loi des finances de l’année. La régulation budgétaire est un outil de maîtrise de l’exécution des dépenses utilisé par l’Etat pour assurer le respect du plafond de dépense du budget général. Il y a déficit budgétaire quand les recettes excèdent les dépenses.

Ensuite, le député doit disposer des données de la loi des finances 2022 pour pouvoir apprécier objectivement le budget de 2023. Pour rappel, le budget 2022 s’élève à 3461 milliards Cfa en recettes et 4245 milliards Cfa en dépenses. Les recettes fiscales 2022 étaient estimées à 3025 milliards Cfa, tandis que les dépenses d’acquisition de biens et services, transferts courants, estimées à 1570,7 milliards Cfa. Les objectifs principaux étaient l’accès aux services sociaux de base et une industrie forte et compétitive.

En 2023, les recettes fiscales sont projetées à 3486,7 milliards, soit une hausse de 434,6 milliards en valeur absolue et 14,2 en valeur relative, contre 3052,1 milliards dans la loi de finances rectificative de 2022. Autres recettes provenant des hydrocarbures, 51,6 milliards répartis entre le budget général et les comptes spéciaux du Trésor, respectivement 33,7 milliards et 17,9 milliards. En dépenses publiques, le montant est projeté à 5141,9 milliards, soit une augmentation de 9,3% par rapport à 2022. Les intérêts de la dette vont connaître une hausse de 74,3 milliards en valeur absolue et 21,24% en valeur relative.

En commission technique ou en séance plénière, le nouveau député peut interroger le gouvernement sur les montants affectés en 2022, par exemple aux agropoles industriels, à la plateforme industrielle de Diamniado, au fonds Force Covid-19, sur l’endettement, le programme des 450 milliards pour l’emploi des jeunes, les infrastructures sanitaires, scolaires et universitaires, les dépenses des institutions de la République, les contrats pétroliers et gaziers et les sociétés publiques telles que le Port de Dakar, la Lonase, La Poste, la Senelec, la Sn hlm, la Sicap et les aéroports, les agences, etc. Le député a le pouvoir de mener une commission d’enquête parlementaire concernant certains dossiers, pour connaître l’état de la gestion. Il doit avoir à sa disposition les rapports d’audit des différents corps de contrôle pour pouvoir bien se prononcer sur certaines dotations.

Enfin, le député doit veiller à l’utilisation des ressources financières et naturelles du pays. Il doit débattre de tout ce qui constitue un intérêt majeur pour le Peuple. Il a la liberté d’exprimer ses idées, de prendre position selon sa conscience et être exclusivement au service du Peuple et non d’un parti politique. En débattant du budget, il doit être courageux, intelligent et prêt à assumer toutes les conséquences liées au risque du mandat parlementaire. L’Assemblée nationale est le lieu idéal pour discuter, proposer, échanger, s’écouter pour trouver un consensus et des solutions sur les problèmes de l’heure.
Alpha YOUM
Spécialiste de Gestion publique et Droit social