Le Pape saigneur des terres de Sangalkam

Dire que la délinquance foncière est institutionnalisée dans la commune de Sangalkam relève d’un euphémisme doux. Celle-ci a de nouveaux visages, de nouveaux seigneurs et saigneurs. Ce pillage est organisé et supervisé par le nouveau maire de la commune, élu sous la bannière de la Coalition Yewwi askan wi, qui fait présentement les yeux doux au président de la République nouvellement élu et à son Premier ministre.
La flagrance est d’ailleurs insolente et tortueuse. Dans son tableau de chasse, plusieurs lotissements, anciens comme fraîchement créés, où l’on ne traîne pas pour rencontrer de nouveaux acquéreurs qui ont acheté leurs parcelles relevant du Domaine national, en principe invendable par un quelconque maire.
En effet, une petite promenade de santé dans un échantillon de 5 lotissements suffit pour se rendre compte du crime foncier : tous les quotas de parcelles qui reviennent à la mairie (donc à la population) sont mis en vente. Par qui ? Le maire de Sangalkam lui-même. Prix ? 2 à 5 millions F Cfa l’unité. En vendant, le nouveau saigneur des terres ignore que de potentiels acheteurs prennent parfois la précaution de se renseigner auprès de tierces personnes.
Avant et juste après les élections municipales du 23 janvier 2022, le nouveau «Pape» local avait pourtant promis transparence et légalité dans la gestion des terres. Mieux, il avait rassuré ses pairs jeunes qu’il allait procéder à un audit du foncier. Plus de 26 mois après son accession au pouvoir, il est devenu le plus grand prédateur foncier de la commune.
L’audit foncier promis n’a pas résisté aux tentations d’un marché foncier lucratif qui caractérise souvent les zones péri-urbaines. La promesse a succombé à la terrible soif du maire de terrasser des terres agricoles. A Sangalkam, on se glorifie d’un étalement urbain aveugle. Une cécité qui ne permet plus de voir que la disponibilité foncière demeure un des facteurs majeurs de développement territorial.
On a beau interpeller l’Etat, et à juste titre, mais c’est une vérité de la Palice de reconnaitre que le brigandage foncier est aujourd’hui la source des malheureuses inondations que plusieurs villages de l’ancienne communauté rurale de Sangalkam vivent au rythme des hivernages. En tournée dans les villages inondés, en 2022, le ministre de l’Eau et de l’assainissement de l’époque, Serigne Mbaye Thiam, avait d’ailleurs fait la remarque aux élus locaux qui n’avaient rien d’autre à dire que de faire profil bas. Effectivement, le syndrome de l’urbanisation anarchique qui fait inonder Keur Massar a dramatiquement atteint notre commune. Sangalkam possède des terres fertiles et une nappe d’eau douce abondante.
Malheureusement, les décideurs locaux ne pensent ni économie ni développement durable. Or, la commune gagnerait à se positionner en bassin agricole voisin du Pôle urbain et industriel de Diamniadio. Bien d’autres perspectives de développement sont possibles. Pour ce faire, il faudrait bien avoir un maire qui voit au-delà du bazar foncier installé au cœur de la mairie. Ce qui n’est pas du tout le cas à Sangalkam.
Birame FAYE
Journaliste
Habitant de Sangalkam
1 Comments
Cher FAYE. Il est ardu de faire face à une succession de défaites, surtout lorsqu’elles sont orchestrées par un novice en politique, un pur produit d’une communalisation. Les villages et cités environnants, lassés de vos vingt années de règne sans réalisations concrètes, en avaient assez de subir des litiges fonciers incessants, symbole de votre gestion défaillante. Entre défaites successives, résultats provisoires, résultats officiels, et recours, les élections locales n’étaient qu’un prélude à un enchaînement d’échéances majeures, notamment les présidentielles et législatives. Il faut avoir une foi inébranlable pour accepter une telle réalité, ce qui, manifestement, n’est pas votre cas.
Pape SOW, maire de la commune de Sangalkam et promoteur immobilier de renom, n’est pas un acteur ordinaire du milieu. Son surnom de « Seigneur des fonciers » ne relève pas du hasard, mais témoigne de son expertise et de son engagement. À travers la création d’une commission domaniale, il s’est attelé à résoudre les innombrables litiges fonciers dont vous êtes l’instigateur (Sous Oumar GUEYE). Il a permis à de nombreuses victimes de retrouver leurs terres, un acte fort qui reflète à la fois sa compétence et son humanité. Cet homme de cœur s’est entièrement dévoué à sa communauté, à tel point que je pèse mes mots en affirmant que nul autre que lui n’aurait pu accomplir ce qu’il a réalisé pour Sangalkam.
Pape Sow a tout sacrifié pour le développement de sa commune, y compris sa propre santé. Bien qu’épuisé et malade, il continue de travailler sans relâche, refusant de s’accorder le moindre répit. Son dévouement se manifeste dans tous les domaines : il soutient les Daaras, les Bajunu Gokh, les personnes en situation de handicap, les ASC, et les associations. Il œuvre sans relâche pour instaurer un véritable vivre-ensemble au sein de la communauté. Sous son impulsion, Sangalkam s’est doté d’hôpitaux, de postes et centres de santé, d’espaces de loisirs, de terrains de jeu, ainsi que de marchés modernes.
Soyons reconnaissants envers cet homme exceptionnel. Continuons à lui apporter le soutien nécessaire pour qu’il puisse transformer Sangalkam en une ville verte, prospère et riche en ressources. Plutôt que de s’acharner sur lui avec des critiques infondées, tentons d’accomplir ne serait-ce qu’un quart de ce qu’il a fait. Si chacun en faisait autant, nos communautés n’auraient plus à se plaindre. C’est dans l’effort collectif et non dans la calomnie que commence le véritable développement. Utiliser des tribunes pour écrire des insanités ou propager de fausses informations sur la toile est indigne et improductif.
Enfin, il est important de souligner que Pape Sow ne quémande rien du Président Bassirou Diomaye FAYE. Bien au contraire, c’est ce dernier qui a besoin de lui. Cela en dit long sur la valeur et l’importance de cet homme.
Pape Sow est véritablement le Messi des maires, un modèle de leadership et de dévouement. Et je défie quiconque d’égaler ses réalisations ou son engagement.
Et pourtant tu étais dans la cellule COM du Maire, répudiait pour avoir porter des mensonges en l’encontre d’un de ses adjoints.
JUBB jubbal Jubanti, le maire Pape SOW l’incarne au vrai sens du concept.