Hourra journalistes ! Sentinelles de la liberté, garants de la démocratie. De jour en jour, vous immortalisez avec votre plume, l’histoire du Sénégal. Vous hissez notre Patrie au sommet de la gloire.
Humez le parfum de la liberté ! Cette autonomie qui fait que lorsque tout le monde se tait, vous êtes les seuls habilités à parler, à diffuser et à communiquer. Et quand tout le monde nage dans le doute, vous venez nous sauver avec la bouée de sauvetage : la vérité.
Le traitement de l’information sied tout d’abord dans la foi. Cette foi en votre intime conviction définit votre portrait-robot et au-delà de la réalité, vous offre la latitude de décrire au nom de la vérité, les faits sans connotations (politique, religieuse ou ethnique), loin du populisme et du régionalisme, tout en prenant en compte l’impact des voix, des lignes et des images auprès du grand public.
En un fragment de mot, ces phrases que vous rédigez pourraient déborder et atterrir dans le jardin du strict silence : le secret d’Etat. Ce coffre enfoui partout et nulle part représente les piliers d’une Nation. Il est vaillamment gardé par la Grande muette, celle qui vit avec nous comme une silhouette, dîne avec nous comme les djinns et ne passe jamais la nuit. On dirait un scaphandre qui tient debout dans la passerelle du navire à la place d’un capitaine de vaisseau.
Dans ce coffre, on y trouve tout et rien. A l’intérieur, s’y archivent les plus énigmatiques secrets qu’emportent les présidents jusque dans leur tombe. Voilà pourquoi ils sont si silencieux, les hommes d’Etat. Voilà pourquoi ils ne réagissent jamais à chaud et restent dans leur coin à la fin de leur fonction ou mandat. Faites un tour et vous verrez par vous-mêmes. L’Etat rime avec discrétion et chaque haut fonctionnaire devra faire preuve de discernement. C’est cela la Fonction publique.
Et s’il t’arrivait de prendre part à un dîner où l’on parle Etat… c’est comme si tu essayais de décoder un langage abscons… impossible de décrypter voire deviner la finalité, même si tu fais partie des élites du renseignement ou du cercle présidentiel. Ça n’a rien de crypto. Aussi bien d’un algorithme de chiffrement ou d’un protocole. Soriko, moytul, déy lakké.
Fais-y un tour et tu te brûles. Va voir ce qui s’y trouve et tu perds la vue. Promène-toi aux abords et il te prendra en otage. Si tu n’as pas la grande chance de t’échapper à temps, exfiltré par ses pairs… à jamais, tu tombes dans l’oubli.
Bravo à toute la presse sénégalaise, tous les journalistes libres et tous les acteurs de la démocratie qui se sont engagés dans ce combat. Vous avez gagné haut la main, avec honneur et dévouement, la bataille ne serait-ce que pour la stabilité du pays.
De grâce, prenez garde de vos pas car derrière vous, l’ombre du coffre des secrets plane… et vous poursuit comme un fantôme pour hanter votre sommeil. Il attend que vous trébuchiez afin de vous prendre dans son panier.
Svp, faites très attention, il est partout… derrière le téléphone, sous le clavier, dans le modem, devant ta porte, à la boutique, à la salle de sport, au marché… bref dans les transports en commun.
Pour notre part, chers journalistes, on vous lit, on vous écoute et on a besoin de vous pour avancer. Vos familles ont besoin de vous… Le Peuple a besoin de vous. Qu’Allah vous protège.
#taskatuxibaar
#freepapealeniang
Amadou DIOP Carter
Président Doxal Senegaal
doxalsenegaal@gmail.com