Il ne fait aucun doute, le Parti socialiste est devenu un appendice de l’Apr. Les militants ne sont pas fiers face à la nouvelle tendance qui se dessine : Le «griotisme». Le parti de Senghor ne mérite ça. Les responsables du Parti socialiste reçoivent des prescriptions thérapeutiques du «seul responsable de l’Apr». Ils sont allés Jusqu’à sacrifier un camarade qui a tout donné au Ps. La vie politique aujourd’hui est faite d’une fausse croyance.
Au lieu de creuser les méninges pour avoir une stratégie et bouter dehors ces médiocres Libéraux, les responsables du Ps, adeptes de la filouterie, préférant se ranger derrière un parti qui n’a même pas 8 ans de vie politique, et non structuré, doivent avoir honte. Ils subordonnent leurs actes aux intérêts de leurs carrières personnelles, même diluées dans un destin national qui servirait d’alibi à des reniements injustifiables.
Le disciple est en train de réaliser la prophétie du Pape du Sopi. C’est à dire le règne des formations libérales durant 50 ans, en réduisant les partis politiques capitulards, à leur plus simple expression. En incarcérant Khalifa, c’est le dernier bastion du Ps des valeurs qui s’effondre. Cette candidature annoncée, soit c’est Macky Sall qui sera adoubé par le prochain congrès, soit une candidature de diversion. Les responsables socialistes n’oseront jamais se mettre en face du «Lion qui dort». Aujourd’hui, ils continuent à philosopher et pleurnicher comme des vestales que l’on violente.
La filouterie politique les pousse. Ils ruent dans les brancards, et à qui mieux-mieux, derrière un pouvoir libéral à la recherche d’un strapontin, des subsides ou de se protéger contre la «justice». Quelle honte ! On doit avoir la décence de recevoir un traitement ou des fonds politiques de Président, de député, ou ministre, au lieu de conserver leur dignité et leur combativité et réunir toute la gauche pour en faire une force d’opposition dynamique, capable d’arracher le pouvoir des mains des Libéraux.
Toute réflexion sur la société implique une réflexion sur le pouvoir. Un pouvoir qui utilise la «justice» pour neutraliser des adversaires potentiels est diabolique. Une société de libertés démocratiques nécessite une structure pluraliste du pouvoir, mais ce pluralisme ne saurait être seulement politique : il doit être total. Le maintien de nos libertés politiques constitue le fondement de la démocratie sénégalaise dans sa forme la plus achevée. Le système actuel est ressenti comme procurant une protection contre les arbitraires du pouvoir. Ce système n’est pas ressenti comme une corruption ou une perversion, mais comme un mode légitime de fonctionnement.
Dans ces temps incertains, les sages se gardent de prophétiser. A première vue, ils n’ont pas tort : les jours se suivent et ne se ressemblent pas. Hier par exemple, les gourous du Parti socialiste diffusent un discours somnambulique. En réalité, l’audience de ces gourous ne cesse de diminuer. Un pressentiment très ancien est en train de nous débarrasser des insignifiances. Ce qui émerge, c’est ce qu’il faut bien appeler une morale survie. Désormais, il est moins question de punir les bourreaux du Peuple que de tenter de sauver les victimes.
Il est très naïf, à certains égards, de dénoncer le mensonge dans le discours politique. Il est incomparablement plus naïf de ne pas le dénoncer, de le considérer comme un phénomène naturel globalement acceptable. «Gagner ensemble, gouverner ensemble» n’est qu’un bluff. On demande aux militants socialistes d’avoir la bouche cousue et de suivre le destructeur, le terminator du Ps. Ce qu’il est important de connaître, ils font tout pour les empêcher de juger. Est-ce le fait d’une démocratie ? C’est le cas de Khalifa et des 74 militants exclus du Parti socialiste.
Le clientélisme, la machination politique et le mensonge en sont des formes particulières par rapport aux valeurs, à «l’intégrité politique». Ils franchissent les frontières de la légitimité et de la légalité. Il faut d’abord que soient préservés avec soin les acquis de notre démocratie : ses institutions, ses règles politiques et institutionnelles fondamentales, mais aussi la neutralité et l’impartialité de la justice, de l’Administration, des forces de police, de la gendarmerie, de l’Armée, au regard du débat politique.
Abdoulaye DIAGNE
Alliance des AINES
layegora@hotmail.com