La classe politique sénégalaise aussi s’émeut de la situation des immigrés en Libye. Dans un communiqué, c’est le Parti démocratique sénégalais (Pds) qui se dit «profondément choqué par les images, diffusées par une chaîne internationale d’informations, d’africains originaires du sud du Sahara qui seraient vendus comme esclaves en terre africaine de Libye». Les Libéraux estiment que la vente aux enchères publiques de personnes humaines constitue une «violation particulièrement grave des droits de l’Homme et leurs auteurs devraient être poursuivis devant la Cour pénale internationale pour crime contre l’humanité». En conséquence, le Comité directeur du Pds demande aux autorités libyennes de prendre «toutes les dispositions pour faire cesser de tels actes qui violent la charte de l’Union africaine ainsi que les obligations internationales de la Libye» et à l’Ua d’ouvrir «immédiatement une enquête pour faire cesser de telles pratiques et demander aux autorités libyennes de respecter leurs engagements tout en identifiant les auteurs de ces actes et les mettre à la disposition de la justice internationale». Pour Oumar Sarr et Cie, le procureur de la Cour pénale internationale doit également «s’autosaisir pour que tels actes ne se reproduisent plus».
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