On ne ment jamais tant qu’avant les élections, pendant la guerre et après la chasse. Georges Clemenceau (1841 – 1929)
Le 24 février 2019, la maturité du Peuple sénégalais s’est encore révélée au grand jour. 4 428 680 électeurs sur les 6 683 043 inscrits se sont rendus dans les centres de vote et ont accompli leur devoir citoyen.
Dans l’ordre et la discipline, mais avec fermeté et détermination, ils ont porté leur choix sur le Président Macky Sall et l’ont élu dès le premier tour avec une majorité écrasante de 2 193 070 voix, et absolue de 58,26% des suffrages. Ses suivants immédiats s’honorent de recueillir 899 556 voix, soit 20,51% des suffrages pour le premier, et 687 523 voix, soit 15,67% des suffrages pour le second.
Les Sénégalais ont également refusé, dans les mêmes conditions de fermeté et de lucidité, de donner suite à l’appel au boycott de l’élection et à la contestation de ses résultats. Ils ont royalement ignoré la timide invitation à une marche de protestation formulée par deux candidats malheureux.
Et pourtant, avant l’élection présidentielle, que n’a-t-on raconté au Peuple sénégalais ? Les propos étaient mensongers et injustes, uniquement pour s’approprier le fauteuil présidentiel : «Des milliards ont été détournés dans le règlement d’un litige foncier. L’Etat a offert le pétrole à la Mauritanie, puis à la France. Le fils du président de la République construit des châteaux dans les pays du Golfe. Le Sénégal est une province de la France etc.». Les saï saï en ont profité pour taxer le Président et les chefs religieux de ……, Respect!
Le célèbre metteur en scène français Sacha Guitry rappelait : «Ce qui probablement fausse tout dans la vie, c’est qu’on est convaincu qu’on dit la vérité parce qu’on dit ce qu’on pense.»
Nombreux sont les hommes politiques au Sénégal qui prennent leurs désirs pour des réalités. Certains d’entre eux, galvanisés par les réseaux sociaux et la rumeur qu’eux-mêmes ont fait entretenir, ont fini par se convaincre que la victoire leur était acquise et que le Président Macky Sall leur avait cédé la place dans le cœur des Sénégalais. Ils ignoraient que les Sénégalais sont matures et ne se laissent pas berner par le discours démagogique.
Les Sénégalais ont décidé de garder le cap vers l’émergence sans prendre le risque de changer le système, tout en s’assurant que dans les cinq prochaines années, les anciens chefs d’Etat ne seront pas fusillés. Ils sont conscients que le Sénégal vient de loin, et ira loin avec la mise en œuvre du plan d’actions prioritaires 2019 2025, Pap2, qui a comme objectif principal de réaliser une économie forte, inclusive et résiliente pour le bien-être des populations.
Je félicite Monsieur le président de la République, autant pour la victoire, que pour son éclat et les conditions de sa réalisation, avec notamment une bonne campagne électorale marquée par «l’omniprésence» du candidat, une excellente communication, et surtout, une bonne organisation de l’élection, dans la transparence, depuis le parrainage qui a éliminé les candidats fantaisistes qui auraient encombré le système, jusqu’à la proclamation des résultats définitifs, avec la présence des représentants des candidats sur l’ensemble du territoire national, durant tout le processus électoral. Aucune fraude n’a pu être possible sans la complicité de tous les acteurs du système électoral, y compris les représentants et les mandataires des cinq candidats, solidairement. Les alliés de la coalition Benno bokk yaakaar et ceux qui les ont rejoints à la veille de l’élection présidentielle méritent nos félicitations pour avoir fait un choix lucide et raisonnable.
Assommés par l’ampleur de la victoire, les autres candidats se sont obligés à additionner leurs scores pour se donner de la contenance. Personne n’est candidat de l’opposition car chaque prétendant aux suffrages s’était fixé l’objectif de remporter l’élection présidentielle pour soi, et au détriment des quatre autres.
En vérité, le Sénégal vient de loin, comme l’illustrent parfaitement deux déclarations du Président Abdoulaye Wade: «les caisses de l’Etat ne sont pas vides», a-t-il affirmé lors de sa prise de fonction en avril 2000. Au lendemain de la seconde alternance en 2012, au moment de quitter le pouvoir, il a déclaré que «dans trois mois, le Sénégal ne sera pas en mesure de payer les salaires des fonctionnaires». Il savait bien de quoi il parlait car, il est avéré qu’en 2012, selon les chiffres du ministère en charge du Budget, l’économie sénégalaise a traversé une situation difficile marquée par la dégradation de la plupart des indicateurs macro-économiques, avec entre mille, une croissance économique de 1,8% en 2011 inférieure à la croissance démographique qui était de 2,8%, un déficit public qui avait dépassé la barre des 8%. Galopante, l’inflation a atteint le seuil de 3,4%. Le solde négatif du compte courant de la balance des paiements équivalant à 10% du Produit intérieur brut (Pib), reflétait la prépondérance des importations de biens et services par rapport aux exportations. Le Sénégal recevait plus qu’il n’exportait. Le taux de pauvreté a atteint le seuil des 46,7% dès 2011. A cela s’ajoute une progression rapide de l’encours de la dette qui, d’un montant de 1 022,7 milliards de francs en 2006 (20% du Pib), a atteint 2 741,4 milliards de francs au 31 mars 2012 (40% du Pib). Toujours en 2012, le service de la dette était insoutenable et absorbait 44% de nos recettes fiscales. Les tensions de trésorerie étaient fortes avec un besoin net de trésorerie de 302,572 milliards de francs cfa. Le programme agricole de l’année 2012 s’est retrouvé sans couverture budgétaire, puisque les crédits d’un montant de 27,3 milliards de francs, inscrits dans la loi des finances initiale de 2012, étaient destinés à payer partiellement les arriérés des campagnes agricoles antérieures, dont les montants dépassaient largement les provisions budgétaires de l’année 2012 ; sans compter l’absence d’un programme d’assistance au monde rural malgré une mauvaise campagne de production agricole et le renchérissement des prix des produits alimentaires. Le Fonds de soutien au secteur de l’Energie (Fse) a été délesté de ses crédits d’investissements d’un montant de 15 milliards de francs, au profit du paiement d’arriérés du Festival mondial des arts nègres (Fesman). La réserve de gestion d’un montant de 50 232 748 679 de francs, initialement destinée à faire face, en cours de gestion, à des moins-values de recettes et de dépenses soudaines, urgentes et prioritaires, ont été totalement affectées à d’autres opérations, comme l’acquisition de véhicules au profit de chefs de village, l’acquisition de produits phytosanitaires pour le Plan Jaxaay etc. Aussi, l’aversion des investisseurs internationaux à miser sur le Sénégal compte tenu de la mauvaise gouvernance et de la faiblesse de son économie qui laissaient présager des risques de défaut de paiement, et une liquidité de l’économie peu reluisante… complètent le tableau d’une économie sombre qui devait inquiéter les Sénégalais.
En vérité, le gouvernement issu de la première alternance a manqué de vision, pour le moyen comme pour le long terme dans sa politique économique et sociale. La politique de développement planifié, un engagement ferme du Sénégal, fut abandonnée. Ainsi, à la place du 10ème Plan d’Orientation pour le développement économique et social 2002-2007, des Documents de stratégie de réduction de la pauvreté (Dsrp) ont été élaborés dans le but de bénéficier beaucoup plus des allègements de dettes, que de servir de référentiel de stratégie de développement économique et social.
Ce sont là des défis que le Président Macky Sall a relevés durant son septennat et à travers la mise en œuvre du Budget-programme recommandé par l’Uemoa, l’assainissement des finances publiques, le rétablissement de l’équilibre macroéconomique, la réduction considérable du déficit budgétaire. Il a réduit le taux d’inflation qu’il a maintenu à un niveau raisonnable. Le déficit budgétaire qui était de 6,7% en 2011, a été ramené à 3,5% en 2018.
Le solde du compte courant de la balance des paiements poursuit sa tendance baissière. De 8,6% du Pib en 2012, il a été ramené à 4,2% du Pib en 2016, grâce à une évolution plus rapide des exportations par rapport aux importations. La remontée observée en 2017 (7,2%) et 2018 (7,6%) est imputable au renchérissement des cours du pétrole. Depuis 2014 et pendant cinq ans, le taux de croissance a régulièrement dépassé le taux de 6%, et atteint le seuil de 6,8% en 2018.
Les prix des denrées n’ont pas connu de hausse, et la Senelec assure une fourniture correcte de l’électricité. Les délestages sont devenus un lointain souvenir. De même que la Communauté internationale reconnaît et salue la sincérité et la transparence budgétaires qui ont marqué le septennat 2012-2019.
A cela s’ajoute le bilan élogieux du Programme Sénégal émergent (Pse) avec la réalisation d’infrastructures indispensables, ainsi qu’un programme d’accompagnement économique social et sanitaire des couches vulnérables de la population.
Dans ce bilan élogieux, le Parti socialiste a joué sa partition à travers la solidarité politique et gouvernementale, mais également dans le cadre des missions que le président de la République a bien voulu confier à certains de ses responsables, notamment au ministère de l’Elevage où les acteurs du secteur ont salué à l’unanimité les progrès réalisés ; également, au ministère de l’Education nationale où le niveau de l’enseignement comme celui de l’enseignant ont connu une amélioration significative, sans compter l’équité et l’équilibre observés dans la dotation en infrastructures et équipements scolaires.
Le Parti socialiste s’en est réjoui lors de la réunion du Bureau politique du samedi 16 mars 2019 dont dont l’ordre du jour a porté, exclusivement, sur l’évaluation de l’élection présidentielle, le renouvellement de ses instances et le compte rendu des activités de la coalition Benno bokk yaakaar.
A l’occasion, le Parti socialiste a réaffirmé sa volonté de demeurer dans la coalition Benno bokk yaakaar, comme un allié sincère et efficace dont la marque indélébile, est visible à travers son Secrétaire général, le président Ousmane Tanor Dieng, qui n’a ménagé aucun effort pour accompagner le Président candidat tout en investissant sa base de la Région de Thiès durant toute la campagne électorale. Son apport et son action, efficaces et mesurés, ont été déterminants dans la victoire du Président Macky Sall, particulièrement à Dakar ; une victoire claire et nette, qui a brisé le rêve de candidats qui se croyaient déjà Khalife à la place du Khalife
Le ministre de l’Education nationale, Monsieur Serigne Mbaye Thiam, par ailleurs Secrétaire national chargé des élections du Parti socialiste, a installé ses quartiers à Keur Madiabel d’où il partait sillonner le département de Nioro, tous les jours, de 10h le matin à 3h dans la nuit.
Partout les responsables militants et sympathisants du parti ont rempli leur mission en prenant une part active à la campagne du Président Macky Sall, contrairement à la déclaration d’un ennemi juré pour qui, le Parti socialiste est un «soi-disant allié, un maître chanteur etc.». Le Parti socialiste est ce qu’en dit le ministre Moustapha Diakhaté, chef de Cabinet du président de la République : «Le Parti socialiste soi-disant allié de Macky Sall ? Que non ! Archi faux ! Le Parti socialiste n’est ni un soi-disant ni un prétendu, encore moins un maître chanteur, mais un vrai allié de qualité de Macky Sall. Pour l’histoire, le Parti socialiste a participé de manière décisive à sa première élection en 2012, et est un acteur majeur de la réélection de Macky Sall. Pendant le septennat, le Président Ousmane Tanor Dieng avec ses conseils discrets, sincères et avisés auxquels s’ajoute l’expertise des ministres et députés socialistes ont été pour beaucoup dans la réalisation de l’excellent bilan pour lequel les Sénégalais ont plébiscité Macky Sall le 24 février 2019. Plus qu’hier, le compagnonnage du Président Sall avec le Parti socialiste est le bon choix pour la communauté nationale et la coalition Benno bokk yaakaar».
Rien à ajouter, sinon que Monsieur Serigne Mbaye Thiam, ministre de l’Education nationale, Secrétaire national chargé des élections du Parti socialiste, a été désigné par le Président Macky Sall pour le représenter à la Commission nationale de recensement des votes présidée par le juge Demba Kandji.
Il a juste reconduit le responsable socialiste qui l’avait déjà représenté à la même commission lors du deuxième tour de l’élection présidentielle de 2012. Cela s’appelle simplement, la confiance. Merci Monsieur Diakhaté, pour ce témoignage correct et responsable, et dommage pour celui qui aurait bien aimé organiser la danse du charognard autour du cadavre du Parti socialiste, qu’il ne verra jamais mourir.
Le Peuple sénégalais souverain a donc réélu le Président Macky Sall sur la base d’un bilan et d’un projet.
Je m’incline devant la mémoire des victimes des tueries inqualifiables au Mali et en Nouvelle Zélande.

Ibra FALL
Secrétaire général
Coordination 22e B
Secrétaire chargé
de la communication
Union départementale PS
de Pikine