Le Pm Ousmane Sonko a démissionné de fait. Que le Président Bassirou Faye fasse preuve d’autorité et de responsabilité !


Le Conseil des ministres du mercredi 5 novembre, date à retenir, marque le début de la fin du tandem Sonko-Diomaye. Le Premier ministre Ousmane Sonko, à la lecture du communiqué du Conseil des ministres, a tenu un discours d’adieu à son gouvernement restructuré, remanié récemment, se limitant à un discours calibré et à des félicitations adressées à trois ministres. Chose burlesque, est le prétexte ! Le Pm Sonko a décidé de «se donner encore des congés» à partir de ce jeudi 6 novembre, pour quelques jours et sans motif ; c’est dire donc que le Sénégal n’a pas de gouvernement, chose inédite et extrêmement grave, surtout dans un contexte mortifère où tout milite à la mobilisation des autorités face à la situation infrahumaine que vivent les Sénégalais. On préfère donc, face à de tels défis existentiels, enivrer le peuple des 54% et narguer celui des 46%. De qui se moque-t-on ?
A 20 mois seulement de traction, le cocher est extenué (le Pm Ousmane Sonko) et le cheval mourant (le Peuple sénégalais). Pire, le foin et l’aliment de bétail qui restent, sont réservés aux seuls «moutons patriotes». L’horizon est très sombre économiquement et socialement, et les perspectives cantonnées sont mal déclinées, mal pilotées, et ne sont pas porteuses d’espoir. Au même moment, le chef de l’administration, le Premier ministre, déserte ses bureaux et le travail pour lequel il est nommé, et pour lequel il doit mourir au sens étymologique du terme. On vit les extrêmes et les contradictions. Pendant que le ministre Déthié Fall va au travail à une heure de crime, aux antipodes des horaires fixés, le Pm, quant à lui, suspend le travail sine die. Le Pm Ousmane Sonko refuse de mourir pour les Sénégalais, les compatriotes n’ont donc rien à attendre de ce nouveau pouvoir. Le tera-meeting prime donc sur les «misères du Peuple».
Pendant ce temps, quid du Président Bassirou Diomaye Faye ? Voilà que durant 20 mois, menace après menace, déclaration après déclaration, le duo s’est transformé en duel. Le combat au sein de l’Exécutif ne peut avoir lieu, et cela au nom des intérêts du Peuple sénégalais. Le Pm Ousmane Sonko a atteint les limites de la défiance au président de la République, et le problème d’autorité évoqué par Ousmane Sonko semble trouver tout son sens. Le Pm Ousmane Sonko a depuis longtemps pris l’initiative de la rupture politique, et les faits pour le démontrer ne sont plus à chercher. Et là, il ne s’agit ni du parti, ni de l’ami ou du patron politique, mais plutôt du pays, de l’Etat et de la République.
C’est fini ! L’eau a débordé le vase. Quand un Pm déserte ses bureaux pour s’occuper de politique politicienne, on lui «coupe la tête». S’il est dégoûté et même fatigué, on lui «coupe la tête». La main qui doit couper cette tête ne doit pas trembler. La main d’un président de la République ne tremble pas. Monsieur le président de la République, le Peuple vous écoute !
Cheikh NDIAYE
Responsable politique Apr
Grand-Yoff

