L’homme doit avoir très mal dans son cœur avec les attaques  personnelles, souvent gratuites, désobligeantes, incompréhensibles dont il fait les frais quotidiennement, de la part de  «fantômes maléfiques des réseaux sociaux»,  de pseudo-journalistes, à l’ego économiquement, moralement sous-perfusé, incapables de détacher les faits des émotions ou par  de lugubres  adversaires politiques aux compétences et pratiques douteuses et dont la plupart sont comptables directement ou indirectement de la situation  très difficile  que connaît le pays  par leur posture de complaisance, de compromission, par leurs positions de privilèges dans un passé récent, aujourd’hui perdues mais amèrement digérées.
Certains ont poussé l’indécence républicaine jusqu’à  demander l’abrègement de son mandat, faisant fi de la  confiance et de la volonté populaire à lui renouvelées démocratiquement. Ceci est extrêmement  grave en République  et inadmissible  surtout  venant de la part  de gens  qui ont déjà fait étalage de leur stérilité intellectuelle, de leur incompétence personnelle et improductivité dans les plus hautes sphères de l’Etat où  ils ont été propulsés et où, pendant  leur passage aux Affaires, l’on n’a pas pu déceler une  empreinte  personnelle, en dehors d’une participation à une dynamique de  gestion informelle, prédatrice  du pays,  licencieuse de contrevaleurs morales et sociales.
Pour jauger le spleen, la petite histoire de l’homme ne saurait être passée sous silence : c’est  dans des circonstances périlleuses,  où quand tout le monde,  ayant peur du «monstre» certains se terraient, d’autres  s’en approchaient avec des litanies  laudatrices avant de  se mettre à le caresser dans le sens du poils, qu’un jeune patriote, armé de son courage et au nom de l’orthodoxie républicaine, sans base-arrière, a osé défier  son redoutable  mentor  politique en lui  jetant  à la figure,  honneurs et privilèges. Il  parcourut  alors  le pays des profondeurs et à l’image d’un certain Général, s’engagea à sauver la Patrie et la République. Oui le mélodrame épousa parfaitement le contexte et la réalité d’alors, le pays était au bord de l’implosion à cause de la gabegie ambiante, l’insolence, le trafic d’influence, l’impunité et l’insécurité avec le développement de milices de tous genres. L’angoisse existentielle était le lot de tous les Sénégalais et le souci le plus partagé était celui du devenir du pays, d’où proviendrait le «Messi» pour réparer tous ces nombreux dommages et torts causés à la société par le régime libéral.
La   réponse à cette angoisse existentielle est  bien tombée par la volonté divine certes, à la surprise de beaucoup de compatriotes, mais à la satisfaction des attentes de tous ceux-là qui  avaient compris les enjeux et défis d’alors  pour  notre  pays et qui avaient posé des actes éclairés pour qu’il en soit ainsi.
Spleen ne saurait être plus grand si nous mesurons l’écart  entre d’où nous sommes partis et où nous en sommes aujourd’hui, en l’espace d’une décennie, sous la houlette d’un homme qui a hérité d’un pays économiquement exsangue du fait de la gabegie et de la corruption au sommet, un pays incapable de fournir une offre correcte et un accès aux denrées et services de première nécessité (eau, électricité, éducation, santé, denrées de consommation courante), du fait d’une production et d’une productivité quasi inexistante, d’un abandon délibéré d’offres  d’intrants et de matériels agricoles, de commercialisation locale et extérieure de la production, un pays soumis à une inflation galopante, un pays politiquement et diplomatiquement isolé par les sautes de son chef, un Etat avec une Autorité hypothéquée à des groupes de pression, une souveraineté malmenée par une rébellion couvée par des voisins incommodes, un pays où les frustrations géographiques, ethniques, professionnelles, sociales, religieuses, du fait de l’iniquité territoriale et les pratiques partisanes, discriminatoires du pouvoir, avaient atteint leur paroxysme et menaçaient lourdement la paix  civile, la stabilité et l’intégrité nationales.
Sur l’ensemble de ces aspects traumatisants à l’époque, et devenus vieux souvenirs aujourd’hui, l’homme, avec un engagement quotidien sans répit, un leadership avéré, une ingéniosité éprouvée, a su apporter des réponses idoines et parfois à tonalité révolutionnaire (transport, énergie, social, éducation, santé) malgré un contexte économique national et international  difficile et une géopolitique trop controversée et hostile. Quel Sénégalais sincère, honnête, patriote, ose cracher sur le rattrapage économique qui a pu porter la croissance à plus de 6% pendant plusieurs années, permettant ainsi à l’Etat de  relever le lourd passif social légué (passif des enseignants et celui de la dette intérieure), de trouver les bases de financement des nombreux programmes et projets retenus dans le Pse (infrastructures routières, autoroutières, portuaires, aéroportuaires, maritimes, hydrauliques, scolaires et universitaires, sanitaires, des parcs industriels et de transport, des Ponts, autoponts, des équipements agricoles, Pracas, Pudc, Puma,  Promoville, etc.) ? Quid du blocage et de l’homologation des prix depuis, de la baisse des impôts sur les revenus, du prix du carburant et des produits dérivés, de la Cmu, des Bourses familiales, de l’égalité des chances pour les handicapés, du traitement égalitaire et de la réhabilitation de tous les foyers religieux ?
Oui spleen ne saurait être aussi cruel  que,  devant  un tel exploit titanesque en si peu de temps,  fruit  de tant de sacrifices et de dévouement pour son pays,  en lieu et place de félicitations et d’encouragements, il se trouve une catégorie de citoyens, quolibets à la bouche, haine et médisance dans le cœur, qui s’emploient à le distraire. A l’avant-garde de cette  escouade, se retrouvent des opposants nihilistes pour qui la  politique n’est  bonne et utile que si l’on n’est pas laissé en rade ou quand elle distribue des prébendes ou crée des situations de rente. Heureusement qu’ils ne sont pas très nombreux et la plupart n’ont pas de représentativité qui dépasse leur silhouette.
Oui le spleen  doit être vivace quand les contempteurs continuent sur des bases de malhonnêteté intellectuelle et de mauvaise foi, à nier le bilan du Président qui n’a épargné aucune localité du pays, ni aucun citoyen. Oui ils préfèrent divaguer  autour de fléaux non spécifiques au Sénégal, plus vieux que l’Etat du Sénégal mais qu’ils cherchent à imputer  la responsabilité  au Président qui n’a  ni les  ressources  ni l’exclusivité des solutions (chômage, inondations, intempéries).
Le spleen, parmi les plus désobligeants, c’est aussi  quand on réussit là où des prédécesseurs ont lamentablement échoué, à désenclaver toute une région, à restaurer la paix, à permettre la reconstruction et le retour dans les villages au prés de mannes, des rizières, des vergers, un retour à la vie normale  suite à l’évincement sans à-coups d’un voisin incommode et dont les intrigues répétées avaient fini par faire payer à tout un peuple un lourd tribut et causer des traumatismes incommensurables pour, en retour,  voir de «malins» esprits s’employer à lui mettre à dos cette région.
Enfin, le spleen c’est aussi ce grand amour, don de soi pour son pays, cette grande générosité et ce volontarisme débordant pour son pays qu’on a de la peine à retrouver chez de potentiels remplaçants à la tête de son pays. Oui le landerneau politique actuel du Sénégal ne rassure pas du tout quant à la relève dans un contexte lourd de menaces et d’incertitudes.
Endurez encore cher Président pour votre pays, ne succombez pas au spleen, Dieu aime et rétribue ceux qui endurent. Qu’Il vous protège et protège notre cher pays.
 Waly C. NDIAYE   
Cadre coalition Benno bokk yaakaar