Par Ousmane SOW – 

Karim Khan, nouveau procureur de la Cour pénale internationale (Cpi), a été reçu par le Président Macky Sall. «Je suis venu rencontrer le président de la République du Sénégal pour ma première sortie officielle en tant que procureur de la Cour pénale internationale. Je suis venu lui parler du rôle que le Sénégal doit jouer dans le cadre des travaux de la Cpi», explique Karim Khan. Il s’agit d’une reconnaissance du rôle joué par Dakar dans l’évènement d’une justice internationale en étant le premier pays à avoir ratifié le traité de Rome. Qui a mis en place la Cpi. A son image, l’ex-procureure Fatou Ben Souda s’est rendue en dernier lieu à Dakar aussi lors de sa tournée d’adieu.
Lors de cette audience, les deux hommes ont discuté des questions des droits de l’Homme, les affaires pendantes devant la Cour pénale internationale, qui continuait à charrier des polémiques no­tamment en Afrique. «Je dois dire que la Cpi doit être un organe de dernier recours. Nous devons intervenir que lorsque l’Etat manque de capacité ou de volonté», avance Karim Khan. Il ajoute : «Le Sénégal a la capacité et la volonté de s’assurer du respect des droits de l’Homme. L’Afri­que a un rôle très important à jouer, le Sénégal en particulier. Il est important qu’il y ait des pays comme le Sénégal, où le respect des droits humains est sacré. Le Sénégal est un pays où quelle que soit votre confession, vous avez le même traitement du point de vue de la loi.»
Par ailleurs, le procureur de la Cpi demande à éviter l’amalgame entre Etat Islamique et islam. «L’Etat Islamique, ça n’a rien à voir avec l’islam, on se rend compte que c’est plutôt du terrorisme», poursuit le patron du Parquet de la Cpi.
Stagiaire