Le procureur général près de la Cour d’appel de Dakar solde ses comptes. Ayant joué la carte du claire-obscure sur l’interprétation de l’arrêt de la Cour de la Cedeao, Lansana Diaby a estimé que ses propos ont été déformés par des journalistes et des avocats qu’il qualifie de « charlatans ». Voici l’intégralité de son réquisitoire. «le serment que nous avons prêté fait que nous avons la tâche difficile si nous voulons être digne. Notre obligation nous interpelle. De façon stoïque, nous supportons les injures, le faux. Mais on peut se rattraper. Quand je fais mes réquisitions, on demande de nous donner acte de nos réquisitions pour que nous puissions y recourir. Depuis le début, beaucoup de propos ont été dits délibérément ; les solennités des débats m’empêchent de répondre sur les turpitudes, les carences. Ce qui est plus grave c’est de tenir des propos que le procureur général n’a jamais dit. Qu’un journaliste interprète mes propos de bonne ou de mauvais foi me semble acceptable car je parle de droit. Mais si c’est un avocat, c’est grave. Je m’adresse aux professionnels du droits. Je n’ai jamais tourné ma veste. Ces dires sont faux. Je me suis adressé à des professionnels et non à des charlatans. J’ai dit que le contenu de l’arrêt de la Cedeao doit être exécuté par l’Etat. C’est de la médisance et de la mal vaillance pour les avocats qui m’ont dit que j’ai retourné veste. Je n’ai pas de limite de ma fonction. Voyons nos réquisitions. Les professionnels sérieux savent ce que j’ai dit idem que les magistrats. On m’a traité d’un avocat qui décampe. Une réquisition, on peut être d’accord comme on peut ne pas l’être. Il ne m’appartient pas à faire une conférence de presse mais à dire ma pensée devant la cour. On vous a prêté que des inquiétudes existent dans ce procès que des magistrats étaient au palais ; le président de la cour d’appel et le procureur. Lors des conseils constitutionnels, personne ne s’est manifesté. Mais, on n’a pas le droit de manifester car c’est la loi stricte qui l’exige. Les critiques auront toujours lieu».
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