Le Procureur général veut rassurer qu’il n’y a aucun lien entre la date du procès de Barthélemy Dias dans l’affaire Ndiaga Diouf, fixée depuis le 7 juillet 2021, et l’investiture de ce dernier comme candidat de Yewwi askan wi à la Ville de Dakar. Lassana Diabé Siby rappelle, après les appels à manifester de l’opposition, que «le calendrier judiciaire ne saurait s’arrimer à celui d’échéances électorales».Par Hamath KANE – 

L’affaire prend de l’ampleur au point que le Parquet général a décidé de communiquer dessus. «Une rumeur persistante lie la convocation à comparaître de M. Barthélemy Dias devant la 3ème chambre correctionnelle de la Cour d’appel à son investiture comme candidat de la coalition Yewwi askan wi à la mairie de Dakar, pour les élections locales du 23 janvier 2022. Je tiens à rappeler que cette citation à comparaître n’est que la suite normale du renvoi de l’affaire à la date du 10 novembre 2021, fixée depuis l’audience du 7 juillet 2021», a écrit Lassana Diabé Siby. Par conséquent, il estime qu’il est «clair que cette date d’audience, connue de Barthélemy Dias et de ses conseils depuis le 7 juillet 2021, n’a rien à voir avec sa désignation comme candidat de ladite coalition à la Ville de Dakar, intervenue récemment». Mieux, ajoute-t-il, «au nom de la séparation des pouvoirs, le calendrier judiciaire ne saurait s’arrimer à celui d’échéances électorales. Afin que nul n’en ignore». Cette «ru­meur» dont parle le chef du Parquet général n’en est pas une, puisque c’est l’avocat de Barthélemy Dias lui-même qui a fait ce lien entre la date du procès et l’investiture du candidat de Yewwi askan wi (Yaw) à la Ville de Dakar. «Alerte ! Barthélemy Dias dans l’œil du cyclone : après avoir déposé hier, tard dans la nuit, son dossier d’investiture, Barthélemy Dias est assigné ce matin (hier) pour l’audience du 10 novembre de la 3ème Chambre de la Cour d’appel de Dakar», avait posté Me Cheikh Khoureyssi Ba sur sa page Facebook, le 4 novembre dernier. Voilà qui avait mis la coalition Yaw dans tous ses états. Khalifa Ababacar Sall y voit une «volonté manifeste du régime en place de restreindre, illégalement, les droits à la liberté de mouvement d’un candidat qui porte l’ambition d’une vingtaine de partis et mouvements politiques». Avant d’appeler «toutes les Dakaroises et Dakarois à se mobiliser le 10 novembre 2021, pour accompagner Barthélemy Dias au Tribunal et défendre leur candidat». Le même mot d’ordre repris par Ousmane Sonko et les autres leaders de Yaw, samedi.
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