Le maire de Dakar et ses partisans doivent suivre l’exemple de Senghor Wade et Macky pour voler de leurs propres ailes, au lieu de «défier lâchement le Ps, espérant être exclus, pour se victimiser».

La coordination de France du Parti socialiste a décidé de s’ériger en bouclier du leader de leur parti. Ces militants volent au secours de Ousmane Tanor Dieng, après les flèches décochées contre ce dernier par le maire de la Médina, Bamba Fall, celui de Mermoz, Barthélemy Dias et leurs autres camarades socialistes proches du maire de Dakar. Ils le font comprendre dans un communiqué parvenu hier au journal Le Quotidien. «Les Socialistes de France sont contre les insultes et particulièrement celles adressées au Sg qui a été librement choisi en 2014. Les Socialistes de France refusent de scier la branche sur laquelle ils sont assis», soulignent les signataires dudit document. Qui dénient à Khalifa Sall et ses proches toute qualité de Socialiste. D’autant que le Socialiste, à leurs yeux, «est responsable des actes» qu’il pose et a «le courage de les assumer».

«Tanor avait des projets pour eux, ils ont fini par le trahir»
Poursuivant leur réplique aux diatribes de Bamba Fall et autres à l’endroit de Tanor, ces Socia­listes de France n’en estiment pas moins que «le commun des lâches est d’accuser les autres quand ils échouent. Ous­mane Tanor Dieng n’est en rien responsable des déboires judiciaires des délinquants qui étaient venus saccager la maison du Parti». «Au contraire, il avait des projets pour eux. Mais ils se sont senti pousser des ailes et ont fini par le trahir. Ils pensaient avoir le monopole de la vérité. Leurs rêves les ont conduits à croire qu’ils étaient majoritaires. De la même manière qu’ils pensaient être plus forts que Wade en refusant de se ranger derrière lui, ils refusent de reconnaître que la majorité socialiste est favorable au Secrétaire général. De ce fait, qu’ils continuent de vivre dans l’illusion», s’empressent de faire savoir ces adversaires politiques des proches du maire de Dakar.
Invitant Khalifa Sall et compagnie à prendre leur destin politique en main, la coordination de France du Parti socialiste ne peut s’empêcher de faire dans le rappel historique. Et de soutenir : «En son temps, Senghor avait le courage de créer son Parti pour réaliser ses ambitions. Abdoulaye Wade à son époque avait emprunté la même voie. Macky Sall de même. Aucun d’eux n’a attendu d’être mis à la porte. Ces hommes ont en commun l’intelligence de voler, très tôt, de leurs propres ailes quand ils n’étaient plus d’accord.» Suffisant alors pour indiquer : «Voilà ce qu’est la dignité politique. Pourquoi ne font-ils pas comme eux, au lieu de défier lâchement le Ps, espérant être exclus, pour se victimiser ?»

Les «cinq lâches exploitent le malheur du maire de Dakar pour exister»
Par ailleurs, la coordination Ps de France se démarque du communiqué rendu public, il y a quelques jours, par «cinq lâches qui ont signé un communiqué, n’ont jamais étaient fidèles au Parti». Elle considère que certains parmi ces derniers «ont été avec l’Urd et d’autres nulle part. Ils n’agissent que par les mots, jamais par les actes. Ils n’ont ni comité ni section et par conséquent aucun militant. Leur seul moyen d’exister est donc d’exploiter le malheur du maire de Dakar. Ils ne le soutiennent pas, ils ne lui veulent pas du bien, ils l’utilisent». Les Socialistes de France sont d’avis que «ces lâches continuent de diviser pour exister», puis qu’«ils utilisent des personnes primo-engagées qui sont contre l’injustice. Comme d’habitude, ces lâches brillent par des communiqués courageusement anonymes pour rependre leurs mensonges».
Se voulant «légalistes» et prônant «le respect des textes qui fondent» le Ps, ces Socialistes de France poursuit en rappelant «qu’ici, en France, à qui de droit, que la seule coordination qui existe et qui est habilitée à s’exprimer est celle qui est pilotée par notre camarde Abdou­rahmane Diallo. Dès lors, le communiqué signé ‘’Socialis­tes de France’’ est une imposture».
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