Malgré les difficultés sociales et économiques, l’orientation donnée à l’économie du pays continue de rassurer les partenaires, qui viennent encore de le manifester avec cet important décaissement.
C’était attendu, cela a été fait hier. Le Sénégal vient de recevoir près de 1300 milliards de francs Cfa du Fonds monétaire international (Fmi). Et ce, d’abord, au titre du Mécanisme élargi de crédit (Mec) pour 1,51 milliard de dollars, et d’autre part, au titre de la Facilité pour résilience et la durabilité (Frd), d’un montant de 324 millions de dollars. Tout mis ensemble, le Trésor public va se retrouver avec plus de 1300 milliards de francs Cfa accordés par l’institution de Bretton Woods.
Un communiqué publié hier depuis Washington, au siège du Fonds, déclare que «le programme soutenu par le Mec/Fec aidera à répondre aux besoins prolongés de balance des paiements du Sénégal et à remédier aux déséquilibres macroéconomiques. Les priorités politiques dans le cadre du programme Mec/Fec portent sur la réduction des vulnérabilités de la dette à travers un assainissement budgétaire favorable à la croissance, le renforcement de la gouvernance et la mise en œuvre de réformes pour une croissance plus inclusive et plus riche en emplois». Bien décrypté, le message explique qu’il s’agit pour le Fonds d’aider le pays de Macky Sall à surmonter les difficultés qu’il connaît, à faire face à la hausse des coûts des produits de consommation pour les ménages, en particulier les plus pauvres. Les politiques de subventions de certaines denrées et de certains services, comme l’énergie, malgré leurs effets bénéfiques, entraînent des tensions de trésorerie en plus de peser sur la dette intérieure due aux entreprises locales.
Pour faire face à toutes ces questions, un coup de main du Fonds ne peut être rejeté, tout au contraire. Surtout, comme on le voit, une bonne partie des fonds accordés est destinée au développement des énergies vertes. Le communiqué déclare : «La Frd soutiendra les objectifs d’atténuation du changement climatique du Sénégal, accélérera l’adaptation du pays au changement climatique et soutiendra les travaux visant à intégrer les considérations relatives au changement climatique dans le processus budgétaire.»
Mais ce qu’il ne faut jamais manquer de souligner dans tout cela, c’est, comme y insiste le ministre des Finances, que tous ces décaissements démontrent la confiance que les partenaires financiers étrangers continuent d’accorder au Sénégal et à ses autorités, surtout à une période où, à l’intérieur du pays, lesdites autorités sont bien chatouillées.
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